Le ministre provincial des Finances, Approvisionnements, Economie, Industrie et Commerce du Kasaï, François Tshitambala, appelle les bourgmestres à lutter contre « la hausse injustifiée » des prix des denrées alimentaires dans la ville de Tshikapa et à Kamako.
Il l'a dit le mercredi 09 septembre 2020 au terme d'une réunion convoquée à son cabinet de travail à l'intention des bourgmestres de différentes communes et les taxateurs de l'État.
Il demande aux bourgmestres de decourager les opérateurs économiques et commerçants qui retiennent les maïs dans les dépôts d'une manière « clandestine » afin qu'ils deviennent rares sur le marché.
« Nous avons invité les bourgmestres des communes pour qu'ils travaillent à leur niveau avec les préposés des marchés et les chefs d'avenues afin qu'ils découragent les opérateurs économiques et les commerçants qui font des dépôts clandestins des maïs pour créer la rareté (sur le marché, ndlr) », a déclaré le ministre François Tshitambala.
Il prévient que les récalcitrants et les contrevenants à cette décision subiront la rigueur de la loi.
Cependant, il dit reconnaître que la hausse des prix des denrées alimentaires à Kamako est consécutive à la tracasserie des Bayanda au niveau des barrières ainsi que la fermeture des frontières entre la République Démocratique du Congo et l'Angola.
Il sied de signaler que les prix des produits de première nécessité ont galopé, depuis la fin de la semaine dernière, de façon vertigineuse sur les marchés de la ville de Tshikapa et de Kamako.
Les prix du maïs et de l’arachide ont augmenté de plus de 30%. Un panier de maïs qui coûtait 10.000 CDF (soit 5 USD) est négocié à ce jour à 27.000 CDF (soit 10.7 USD), celui du manioc qui se vendait à 10.000 CDF (soit 5 USD) revient aujourd'hui 20.000 CDF (soit 10 USD).
Fabien Ngueshe, à Tshikapa