La première dame de la République Denise Nyakeru Tshisekedi a, lors du déjeuner-plaidoyer organisé jeudi 17 septembre dernier à Kinshasa par l'ONG World vision et la fondation qui porte son nom, formulé 9 recommandations pour renforcer la lutte contre les violences faites aux enfants en République Démocratique du Congo.
Il s'agit de :
1. De mettre en œuvre et allouer les ressources nécessaires au Plan d’action national de lutte contre les pires formes de travail des enfants, mis en place en 2011 par le gouvernement de la RDC en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT) ;
2. D’adopter une approche interministérielle, en collaboration avec les ministères concernés, notamment le ministère du travail, le ministère des mines, les ministères en charge de l’éducation et le ministère du genre, famille et enfants pour renforcer les actions de lutte contre les pires formes de travail des enfants ;
3. D’intensifier la lutte contre la pauvreté et sécuriser les revenus des ménages surtout en cette période de pandémie de la Covid-19 ;
4. De développer une stratégie nationale d’éducation civique et morale avec intégration de la thématique protection de l’enfant face aux pires formes de travail des enfants et l’éducation à la paix et de la tolérance avec le focus sur la cohabitation pacifique et l’acceptation ; cette stratégie devra définir clairement les ministères, départements et personnes en charge des différentes actions et activités. Le gouvernement de la RDC devrait veiller à ce que l’agence gouvernementale chargée de conduire cette stratégie dispose des ressources et du budget nécessaires à sa mise en œuvre efficace ;
5. De doter les inspecteurs du travail des ressources suffisantes pour étudier les problèmes liés au travail des enfants. Ils devraient également être formés à réagir de manière adéquate, et en mettant toujours en avant l’intérêt supérieur de l’enfant ;
6. D’appuyer les activités de rattrapage scolaire de la division des affaires sociales en faveur des enfants démobilisés, ceux désengagés des carrières et améliorer les infrastructures d’accueil ;
7. De mener une évaluation technique institutionnelle de la loi portant protection de l’enfant en vue de renforcer les mesures de protection des enfants ;
8. De prendre en compte la protection de l’enfant dans le fond minier pour la génération future et ;
9. De prendre une mesure afin de rendre gratuite les procédures administratives et plaintes pour les enfants.
Par ailleurs, Denise Nyakeru Tshisekedi a non seulement salué les efforts déjà entrepris par les parties prenantes dans la lutte contre les violences faites aux enfants, mais a aussi rappelé la nécessité de travailler en synergie et de redoubler les efforts afin de mettre fin à toutes pratiques qui entravent le développement et le bien-être des enfants en RDC.
"Le travail des enfants demeure un phénomène social, mais qui a des conséquences incalculables pour la santé et la sécurité de l’enfant et pour le développement socio-économique du pays » a déclaré l'épouse du chef de l'État Félix Tshisekedi.
Il sied de signaler que le déjeuner-plaidoyer organisé l'ONG World vision, en partenariat avec la FDNT, avait pour objectif de mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières pour la lutte contre l'exploitation et les pires formes de travail des enfants en RDC.
World vision a lancé en 2018 la campagne "ensemble, éliminons les violences faites aux enfants". À travers cette campagne qui bénéficie du soutien de la première dame Denise Nyakeru Tshisekedi, quatre formes de violences faites aux enfants ont été identifiées, à savoir : l'exploitation économique, l'exploitation sexuelle, le recrutement et l'utilisation des enfants dans les groupes armés et le travail des enfants dans les mines.
Prince Mayiro