Nord-Kivu : Une pétition « d’imposition de la paix » circule pour exiger au chef de l'État de tenir ses promesses

Mercredi 23 septembre 2020 - 19:40
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Photo 7SUR7.CD

En marge de la commémoration de la Journée Mondiale de la Paix le 21 septembre dernier, l’initiative Congo Amani ni Leo (entendez par, la paix c’est aujourd’hui au Congo), a présenté à la presse une pétition dite « d’imposition de la paix » qui circule depuis le 23 août dernier pour exiger au Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de tenir ses promesses de campagne, visant à ramener la paix dans l’Est du pays.

D’après Jamal Hussein, coordonnateur de cette structure citoyenne interrogé ce mercredi 23 septembre 2020 par 7SUR7.CD, cette initiative lancée à Goma, prévoit une série de concerts « de paix » dans les trois villes du Nord-Kivu à savoir Beni, Butembo et Goma, mais elle est « étouffée par les autorités provinciales sans motif valable ».

« Nous avons saisi les autorités provinciales pour organiser nos activités nécessaires mais elles ont ont exprimé un refus catégorique. Nous ne pouvons pas rester insensibles face à ce qui se passe à Beni et nous avons voulu y organiser une action de grande envergure pour sensibiliser la communauté locale, nationale et internationale pour qu’aucun effort ne soit ménagé pour imposer la paix car nous trouvons que les approches de dialogue avec même ceux-là qui tuent la population n’ont aucun sens », a déclaré Jamal Hossein à 7SUR7.CD.

La pétition de « l’imposition de la paix » vise au minimum 200.000 signatures. L’initiative Congo Amani ni Leo, demande le soutien de tous les habitants du Nord-Kivu. Cette structure a par ailleurs, un message particulier adressé au président Félix Tshisekedi.

« Pour que nos actions soient interdites, quel est notre crime en voulant sensibiliser pour le retour de la paix ? Ce que nous attendons de nos frères congolais c’est un soutien. Et j’en profite pour m’adresser au chef de l’Etat. Monsieur, la promesse que vous avez faite au peuple n’est pas une promesse vaine, ce n’étaient pas des paroles en l’air parce que les paroles vaines ne peuvent pas sortir de votre bouche étant donné les responsabilités que le peuple vous a confié », a-t-il conclu.

Glody Murhabazi, à Goma