RDC-ADF : Plus de 4.500 morts depuis 2014 à Beni (Député Paul Muhindo)

Vendredi 2 octobre 2020 - 20:42
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Photo 7SUR7.CD

La population meurtrie par des attaques mises à l'actif des rebelles d'Allied Democratic Forces (ADF) a commémoré ce vendredi 02 octobre 2020, le sixième « triste » anniversaire du début des tuéries dans l'Est de la République Démocratique du Congo, et à Beni en particulier. Depuis 2014, de nombreux civils sont égorgés dans la région.

Le député national Paul Muhindo Vaghumawa, élu de Beni a, lors d'une déclaration parvenue à 7SUR7.CD, dressé un tableau sombre de la situation sécuritaire dans la région. Il a avancé un lourd bilan de plus de 4.500 personnes tuées depuis le début des massacres.

« Depuis 2014 jusqu'à ce jour, nous dénombrons 3.188 personnes égorgées et là, ce sont des noms que nous disposons mais il faut dire que ceux qui ont été déjà tués sont plus de 4.500. Depuis qu'il y a eu changement du récent commandement au mois d'août, nous sommes à 1.048 personnes égorgées. C'est une situation inacceptable et nous avons aujourd'hui plus de 198 villages abandonnés », a-t-il déclaré.

Il suggère par ailleurs le changement des stratégies de traque des rebelles dans l'Est et le Nord-est de la RDC pour permettre la restauration de la paix.

Cet élu dit en outre, saluer la collaboration qui existe entre la société civile et l'armée dans la traque de l'ennemi.

« La société civile de Beni va plus loin, jusqu'à accompagner même notre armée dans la forêt. Il y a des patrouilles mixtes où on voit la population, l'armée congolaise et la MONUSCO. Malgré les alertes faites et efforts fournis par la société civile, l'ennemi tue toujours », s'est indigné le député Paul Muhindo.

Samedi dernier, le ministre de la défense nationale, Aimé Ngoy Mukena, a, lors de la réouverture officielle de la route Mbau-Kamango (longtemps fermée suite aux embuscades rebelles, Ndlr), rassuré que « les habitants de l’Est ne veront plus jamais les ADF ».

« Les ADF que vous avez vu, vous ne les verrez plus jamais ici. Ils peuvent tenter de revenir, mais nous allons toujours les repousser jusqu’à leur dernier retranchement », avait-il affirmé.

Entre-temps, le porte-parole de la MONUSCO a déclaré mercredi, que la brigade d'intervention des forces onusiennes en appui à l'armée congolaise poursuit des patrouilles pédestres dans le « triangle de la mort » afin notamment de pacifier l'Est de la RDC.

Joël Kaseso, à Butembo