Les infirmiers de la zone de santé rurale d'Oïcha, dans le chef-lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu) se sont réunis le mercredi 07 octobre 2020, en assemblée générale extraordinaire pour notamment évaluer leur mouvement de grève déclenché la semaine dernière pour exiger la fin des attaques sanglantes mises à l’actif des rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF), dans l’est de la RDC.
Ils ont conditionné la levée de la grève par la présence physique à Oïcha, du chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui séjourne dans le chef-lieu du Nord-Kivu (Goma, Ndlr) depuis lundi.
« À la sortie de l'Assemblée, nous estimons que la sécurité n’est pas encore rétablie. Et l'Assemblée décide que la grève sèche continue en attendant que le président de la République puisse lui même arriver ici pour répondre aux recommandations des prestataires des soins. Lui en tant que commandant suprême, nous pensons que son arrivée va nous aider à pacifier la contrée », a expliqué Dieudonné Nzemengo, porte-parole de l'intersyndicale du personnel soignant d'Oïcha.
Mardi dernier, les grévistes ont échangé avec le commandant des opérations militaires SOKOLA 1, le général Peter Chirimwami qui a réaffirmé l’engagement des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans la traque des ADF.
Il sied de préciser par ailleurs que les infirmiers de la zone de santé rurale d'Oïcha exigent également la libération « sans condition » de leur collègue, pris en otage par les rebelles de l’ADF lors des récentes incursions qui ont fait morts d’hommes dans le territoire de Beni.
Joël Kaseso, à Butembo