Dans une déclaration parvenue à 7SUR7.CD mercredi dernier, l'Agence américaine pour le développement international (USAID) se dit préoccupée par les récentes allégations d'exploitation et d'abus sexuels commis par le personnel travaillant pour des ONG et organismes humanitaires dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Pour ce faire, l'USAID fait savoir qu'elle est en contact avec les autorités compétentes afin d'obtenir des informations supplémentaires pour enquêter sur ces incidents.
"Nous sommes en contact avec les autorités compétentes pour chercher à obtenir des informations supplémentaires sur ces allégations et sur les mesures prises par les organisations citées dans les articles de presse afin d’enquêter sur ces incidents, y répondre et les traiter de manière à ce que les victimes soient au centre de l'attention. À ce jour, nous ne savons pas encore si ces allégations impliquent directement les projets que nous finançons", indique John Barsa, administrateur a.i de l'USAID.
Par ailleurs, cette agence des USA affirme que le gouvernement américain prend ce dossier très au sérieux et rappelle qu'elle applique une politique de tolérance zéro quant à l'exploitation et les abus sexuels.
"L'USAID et le reste du gouvernement américain prennent cette question très au sérieux. De concert avec les Nations-Unies et d'autres bailleurs de fonds, nous appliquons une politique de tolérance zéro à l'égard de l'exploitation et des abus sexuels ainsi que de la traite des personnes, car un seul cas est un cas de trop", renseigne la même déclaration.
L'USAID, par conséquent, appelle les uns et les autres à "travailler constamment à l'amélioration de la culture de l'ensemble du secteur humanitaire, de telle sorte que chacun accepte sa responsabilité personnelle dans la promotion et le maintien tant de la sécurité que de la dignité des personnes qu'ils servent, des membres de leurs communautés et de leurs collègues œuvrant dans le secteur humanitaire et du développement".
Pour rappel, les allégations d'exploitation et d'abus sexuels ont été rapportées par The New Humanitarian et la Fondation Thomson Reuters. Dans leurs articles publiés récemment, ils reprennent les témoignages d'une cinquantaine de femmes qui affirment avoir été victimes d’exploitation et d'abus sexuels commis par des travailleurs engagés dans la réponse à la 10è épidémie de la maladie à virus Ebola, qui a frappé l’Est de la RDC du 1er août 2018 au 25 juin 2020.
Prince Mayiro