Tous les députés nationaux du Front Commun pour le Congo (FCC) ont été convoqués ce vendredi 23 octobre 2020 dans la résidence officielle de la présidente de l'Assemblée nationale Jeannine Mabunda, située à Kinshasa, selon une source qui s'est confiée à 7SUR7.CD sous anonymat.
Si rien n'a encore filtré sur le bien fondé de cette rencontre, il faut préciser qu'elle est intervenue dans un contexte particulier, caractérisé par l'aggravation de la crise au sein de la coalition FCC-CACH, après la prestation de serment de nouveaux juges constitutionnels mercredi dernier.
Le FCC de Joseph Kabila Kabange accuse le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo d'avoir violé "intentionnellement" la Constitution du pays par la nomination de ces 3 juges à la Cour Constitutionnelle.
Pour manifester son désaccord dans cette affaire, le FCC avait instruit tous ses parlementaires, membres du gouvernement et autres cadres, de ne pas prendre part à cette cérémonie qui s'était déroulée au Palais du Peuple.
Jeudi dernier, la conférence des présidents du Front Commun pour le Congo s'est, une fois de plus, réunie et a par la même occasion brandi la menace de mettre fin à la coalition.
Pendant ce temps, c'est ce vendredi 23 octobre que le président Tshisekedi a rendez-vous avec le peuple Congolais. En effet, le 5ème président de l'histoire de la République Démocratique du Congo va s'adresser à la Nation via la Télévision Nationale (RTNC). Un événement très attendu compte tenu du climat politique qui sévit au pays.
Selon certains observateurs, le président Tshisekedi pourrait faire une grande annonce ce soir. Ces derniers n'écartent pas l'hypothèse de la dissolution de l'Assemblée nationale ou encore de la révocation du premier ministre, qui avait respecté le mot d'ordre du FCC en boudant la cérémonie de prestation de serment.
D'autres par contre, estiment qu'il ne sera pas question d'annoncer la dissolution de la chambre basse du Parlement, tel qu'exigé par les militants de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) lors de la cérémonie de prestation de serment de nouveaux juges constitutionnels. Ces analystes considèrent qu'au stade actuel, il n'existe pas de crise persistante entre le Parlement et le gouvernement.
Jephté Kitsita