Le député national Éric Ngalula Ilunga a adressé une question orale avec débat au directeur général du Centre d'Expertise, d'Évaluation et de Certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC) au sujet de la vente des diamants de la société SACIM suivant l'accord de coopération signé en septembre 2019 entre la République démocratique du Congo et le Royaume de Belgique.
L'élu du Kasaï-Oriental s'est dit préoccupé par l'extrême pauvreté qui règne dans sa province qui, pourtant, regorge dans son sous sol des potentialités et les richesses dont les bénéfices notamment les diamants bruts sont dans le processus de leur vente géré par la société SACIM SARL ainsi que la société chinoise AFEEC, qui jouissent d'une participation à part égale de l'État congolais mais qui peinent à honorer leurs engagements envers l'État congolais en exécution de l'accord conclu le 18 mars 2013.
S'agissant de l'accord signé, il précise que les engagements conclus relevaient de la construction de l'immeuble de l'État à céder au CEEC, le bitumage des routes, l'électrification des ménages, la fourniture de l'eau potable et le développement de l'industrie agricole en contre partie de l'apport de l'État congolais dans leur production des matières premières.
Cependant, Éric Ngalula dit avoir appris par voie de presse que le directeur général du CEEC a supervisé et/ou accompagné la vente publique des centaines de milliers de carats de diamants bruts de la SACIM sarl à Anvers, en Belgique.
De ce fait, il adresse 4 questions au DG du CEEC :
- Quelle est la nature des rapports entre la SACIM sarl/CEEC et la bourse anversoise ?
- Si les rapports sont contractuels, acceptez-vous de mettre à la disposition de l’assemblée nationale une copie de l’accord signé à cet effet ?
- Pouvez-vous mettre à la disposition de la représentation nationale une copie de l’accord entre la bourse anversoise et la RDC où tout le moins tout accord quelconque avec une entité congolaise et la bourse d’Anvers pour la vente des diamants congolais ?
- Quels sont les résultats obtenus de la vente publique de novembre 2019 et février, juillet et septembre 2020 des produits miniers marchands de la SACIM SARL ?
"Il nous a été appelé de
constater qu'entre 2015 et 2017, le prix du diamant vendu par la SACIM à Mbuji-mayi avoisinait honorablement les 16 USD/carat, lorsqu'en 2018, la décision à été prise d'exporter la production à Dubaï, les prix ont chuté à 15 USD/carat. L'accord sus-évoqué semble être à l'origine d'une chute vertigineuse des prix à la vente à 7 USD/carat", explique Éric Ngalula.
L'élu du Kasai-Oriental souhaite
que cet exercice républicain de contrôle parlementaire permette à la représentation nationale de s'assurer d'une gestion judicieuse des ressources naturelles devant profiter aux congolais.
Jephté Kitsita