Les réactions fusent de partout après l'annonce de la condamnation à perpétuité, de Ntabo Ntaberi alias Sheka, fondateur du mouvement rebelle Nduma Defense Of Congo (NDC), par la Cour Militaire Opérationnelle du Nord-Kivu ce lundi 23 novembre 2020.
Dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD, la représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies en RDC et cheffe de la Mission de l'Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), salue la décision rendue par la justice militaire congolaise qui représente selon elle, un immense espoir pour les victimes des conflits au Congo-Kinshasa.
« Ce verdict est une source d'un immense espoir pour les nombreuses victimes des conflits en RDC : les souffrances ont été entendues et reconnues, l'impunité n'est pas une fatalité. Il témoigne aussi de la détermination des autorités congolaises à poursuivre, avec notre soutien, le combat judiciaire contre tous les criminels de guerre en République Démocratique du Congo, passés et présents », déclare Leila Zerrougui dans ce communiqué.
Cette dernière félicite la justice militaire de la RDC pour des « progrès importants » réalisés dans la lutte contre l'impunité. Elle appelle cependant, à plus d'efforts pour garantir la disponibilité des outils nécessaires à un système judiciaire efficace.
« La lutte contre l'impunité est un combat au long cours, et il y a beaucoup à faire pour garantir la disponibilité des outils nécessaires à un système judiciaire efficace et pérenne en RDC. Mais des progrès importants ont été réalisés par la justice militaire congolaise et nous devons continuer à soutenir ces efforts de manière résolue pour envoyer un signal fort à tous ceux qui commettent encore aujourd'hui des crimes graves contre la population », a ajouté Leila Zerrougui.
Pour rappel, après deux années de procès, la Cour Militaire Opérationnelle du Nord-Kivu a rendu la sentence ce lundi contre le prévenu Sheka et ses 3 co-accusés. Ntabo Ntaberi alias Sheka a été condamné à perpétuité pour crimes de guerre par meurtres, viols, esclavage sexuel, enrôlement d'enfants, pillages, destruction de biens et atteinte à l'intégrité physique. Ces crimes ont été commis à Walikale entre 2007 et 2017.
Glody Murhabazi, à Goma