Le premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, ne se présentera pas à la plénière convoquée, ce mercredi 27 janvier 2021, à l'Assemblée nationale pour l'examen de la motion initiée contre lui et son gouvernement.
Dans une lettre adressée au président du Bureau d'âge, Christophe Mboso, le chef du gouvernement justifie sa décision par le fait que le pouvoir dudit Bureau ne peut excéder le cadre de gestion des affaires courantes de la chambre basse du Parlement.
À cet effet, il appelle le Bureau d'âge à organiser dans un bref délai l'élection du Bureau définitif, doté des pouvoir pour diligenter une telle procédure contre lui et son gouvernement.
"En effet, en vertu du règlement intérieur de l'Assemblée nationale et à la lumière des arrêts récents rendus par la Cour constitutionnelle, le champ des compétences du Bureau d'âge ne peut aucunement excéder le cadre de la gestion des affaires courantes de l'assemblée nationale", lit-on dans cette correspondance.
Et de renchérir : "En revanche, le Bureau d'âge est tenu de faire diligence en organisant dans les plus brefs délais le scrutin pour l'élection du Bureau définitif, seul doté des pouvoirs de plein exercice pour diligenter la procédure et instrumenter les actes afférents à toute motion de censure. Dans ces circonstances, je me tiens à la disposition du Bureau définitif".
Pour le premier ministre, la motion initiée contre lui et son gouvernement est une manœuvre politicienne sans fondement factuel. Sylvestre Ilunga dénonce, par ailleurs, des violations récurrentes de la constitution par le régime en place.
"De ce qui précède et comme vous pouvez le constater, la fameuse motion de censure contre mon gouvernement n'est qu'une manœuvre politicienne sans fondement factuel et au mépris des exigences de l'État de droit. Dans des telles conditions, où les principes les plus élémentaires de la République sont systématiquement bafoués, et quand la constitution est désacralisée par des violations récurrentes, dans des telles conditions, dis-je, je me retrouve dans l'obligation d'interroger ma conscience et ma responsabilité d'homme d'État", ajoute-t-il.
C'est ce mercredi que l'examen de la motion de censure contre le premier ministre aura lieu à l'Assemblée nationale. Sur place, la mise en place est terminée et les élus continuent d'arriver. Les pétitionnaires, quant à eux, ne jurent que par le départ du chef du gouvernement. Ils avaient promis de traiter cette matière en présence ou non de Sylvestre Ilunga.
Prince Mayiro