Les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) ont réprimé la marche du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), organisée pour demander la démission de Mamie Kakubi, maire de la ville de Kananga, suite à l'insécurité qui sévit dans le chef-lieu de la province du Kasaï-Central.
La LUCHA a dévié les éléments de la police placés au rond-point "Notre-Dame" où la marche devrait débuter, pour commencer au niveau du boulevard Lumumba à hauteur de l'immo Kasaï.
Ces manifestants ont forcé l'entrée de la mairie sécurisée par les éléments de l'ordre pour se retrouver à la porte du bureau de maire, où ils scandaient des chansons hostiles à l'autorité urbaine, en vue d'exiger son départ.
C'est grâce à un renfort des éléments supplémentaires de la police qui ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les militants, que ces derniers ont été emmenés dans un des bureaux de la police située au centre-ville.
Des blessés ont été enregistrés du côté des manifestants, dont un grièvement qui a été conduit dans une structure sanitaire.
Réagissant aux accusations de la LUCHA, Mamie Kakubi, maire de la ville de Kananga, affirme être "préoccupée au plus haut point" par la montée des cas de banditisme observé ce dernier temps dans sa juridiction. Toute fois, elle affirme que des dispositions sont déjà prises pour maîtriser la situation.
Il sied de rappeler que la ville de Kananga fait face à une criminalité urbaine. Des cas de vols à mains armées et viols sont enregistrés presque chaque jour.
Une autre marche prévue par le parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) le mercredi dernier, pour dénoncer la recrudescence de l'insécurité à Kananga, a été étouffée par la police.
Alain Saveur Makoba, à Kananga