Nord-Kivu/Meurtre de l'homme d'affaires Ngezayo : La société civile exige la libération de 70 prévenus détenus sans procès depuis 3 mois

Mardi 16 février 2021 - 09:05
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Photo : Droit tiers

La société civile pour les droits humains en province du Nord-Kivu, dénonce la détention « arbitraire » de 70 personnes dont 50 à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa et 20 à la prison centrale de Goma, poursuivies dans le cadre des enquêtes de l'auditorat militaire sur le meurtre de l'homme d'affaires Simba Ngezayo, assassiné le 03 novembre 2020.

Dans une déclaration faite le lundi 15 février à Goma et dont une copie a été transmise à 7SUR7.CD, la société civile qui révèle ces chiffres, affirme en même temps que parmi les 50 détenus de Ndolo, figure une fille de 16 ans qui avait été arrêtée à la place de son père, qui est en fuite.

« Certains de ces détenus souffrent de la malnutrition. D'autres souffrent des maladies qui les imposent non seulement des médicaments sans repos, mais aussi mais aussi des repas spéciaux auxquels ils ont accès difficilement et à coût élevé à Kinshasa. Pire encore, la plupart des membres des familles des personnes en détention n'ont plus de leurs nouvelles depuis 3 mois », lit-on dans cette déclaration.

Dans la foulée, cette structure citoyenne militant pour les droits humains exige qu'un procès juste et équitable soit organisé pour élucider la vérité sur la mort de l'opérateur économique Simba Ngezayo.

La société civile du Nord-Kivu, demande au Conseil Supérieur de la Magistrature et à l'auditeur Général des FARDC, d'organiser le retour de ces 50 prévenus détenus « illégalement » à Ndolo, de s'investir dans l'identification des prévenus n'ayant pas de lien dans l'infraction décriée et d'ordonner leur libération l'immédiate, de fixer le dossier devant une juridiction compétente et de se mobiliser pour réprimer d'autres crimes qui se commettent au Nord-Kivu.

Pour rappel, l'homme d'affaires Simba Ngezayo avait été assassiné à 7h du matin le 03 novembre 2020 en plein centre-ville de Goma pendant qu'il emmenait son enfant à l'école. Ses assassins c'étaient volatilisés et un jour après des arrestations en cascade s'en sont suivies.

Glody Murhabazi, à Goma