Pour briser la chaîne de contagion des infections dans les structures sanitaires en cette période où la Covid-19 sévit en RDC, le Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) de concert avec la Division provinciale de la santé, a donné le go de la deuxième phase de l'atelier de renforcement des capacités des sages-femmes œuvrant dans 50 maternités de la capitale sur la prévention et le contrôle de l’infection (PCI).
Lancée ce samedi 20 février 2021 à Kinshasa, cette formation va s'étendre sur 3 jours. Elle vise à perfectionner les connaissances du personnel obstétrical sur les stratégies de la PCI et à accroître leur compétence dans l'application des mesures de protection dans l'exercice de leur fonction afin de se protéger soi-même, les patients ainsi que la famille et la communauté.
Dans son intervention, le docteur Isabelle Lumbwe, présidente de la Commission prévention et contrôle de l'infection (PCI), a exhorté ces sages-femmes à travailler avec le cœur mais aussi avec le cerveau pour se mettre à l'abri des infections.
"Vous ne comprenez pas les risques qu'encourent les patients en venant dans nos formations sanitaires. Nous devons travailler avec notre cœur et notre cerveau. Mettez vous à la place des patients ! Par manque de l'hygiène seulement, vous pouvez prolonger le séjour d'une femme qui a accouché en milieu des soins. Mettons-nous en tête quand nous allons à l'hôpital, ceux qui viennent en face de nous, nous avons leurs vies entre nos mains. Travaillons avec notre cœur et notre cerveau. J'insiste !", a-t-elle déclaré.
De son côté, le docteur Aaron Matondo, membre de la commission PCI, a décliné les 5 stratégies de la PCI que ces prestataires de santé doivent "minutieusement" observées. Il s'agit de :
- Précautions standards ;
- Précautions complémentaires ;
- Triage et isolement ;
- Mesures administratives ;
- Mesures environnementales et techniques.
Dans le but de répondre à son ambition d’éliminer les décès maternels évitables et réaliser l’objectif de zéro transmission des infections dans les maternités, l’UNFPA promet de multiplier ce genre d'initiatives pour que désormais tout prestataire soit en mesure d’appliquer toutes les mesures préventives contre toute forme de contamination lors des consultations prénatales, de la surveillance du travail, de l’accouchement, des soins postnatals et gérer les déchets dans les maternités selon les normes.
"Pour l'UNFPA, c'est très important de capaciter les sages-femmes pour que celles-ci se protègent elles-mêmes face à toute infection et après, pour qu'elles protègent les femmes qui viennent accoucher, le bébé et tous les autres patients qui sont dans l'hôpital. La PCI, ce n'est pas que pour le Coronavirus, c'est pour que les prestataires et les malades soient protégés. Là, nous sommes dans la période de la pandémie de Covid-19, le besoin de prévention et contrôle des infections dans les structures sanitaires est plus que nécessaire", a fait savoir Marguerite Kunduma, chef de bureau de l'UNFPA pour la zone ouest de la RDC.
Comme lors de la première vague, l'UNFPA va former 100 sages-femmes sur la PCI pour 50 maternités de la capitale et 10 zones de santé de la Division provinciale de Kinshasa avec comme objectif majeur que le travail d’accouchement se fasse sans le moindre risque de transmission des infections.
Merveil Molo et Prince Mayiro