Au cours d'une conférence de presse animée ce jeudi 25 février 2021, Me Eric Moutet, avocat de Afriland First Bank CD, a annoncé qu'une plainte sera déposée contre Global Witness et la Plateforme Française de Protection des Lanceurs d'Alerte en Afrique (PPLAAF) pour des faits infractionnels de recel devant la justice congolaise.
Cet avocat inscrit au barreau de Paris depuis 28 ans a dénoncé le mode opératoire de ces ONG qui sont déjà à l'œuvre à travers "une campagne médiatique violente" dans le but de saper l'image de la banque en portant de fausses, graves et surréalistes accusations contre elle.
"Le harcèlement reprend. Il reprend de manière extrêmement violente avec des accusations de plus en plus graves et surréalistes. Au regard de cette nouvelle agression qui a été imaginée par ces ONG, nous avons décidé de les citer directement devant le Tribunal de Kinshasa sur des faits de recel. Dans ce qu'elles nous ont écrit il y a quelques jours, le lien est désormais assumé, c'est-à-dire, elles ne se cachent même plus du fait d'avoir soutenu ces deux faussaires et d'avoir récupéré la documentation de la banque et l'avoir publiée. À partir du moment où elles s'assument dans le cadre des attaques médiatiques, nous allons leur demander maintenant de s'assumer devant les juges que nous avons saisis", a-t-il déclaré.
Pour lui, il est tout à fait justifié pour sa cliente de saisir la justice d'autant plus que Global Witness et PPLAAF reconnaissent désormais avoir des liens avec les ex-agents de la banque, condamnés à la peine de mort par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe pour notamment associations des malfaiteurs.
"Si la peine maximale a été prononcée contre ces faussaires, ce n'est pas la faute de la banque ni du procureur, non plus du juge, mais c'est la faute de ces ONGs qui ne sont pas venues défendre les personnes qu'elles avaient annoncées comme étant sous leur protection. Pourtant, on leur a donné tous les moyens de le faire. On a des preuves. On a des écrits qui ont été contresignés par des huissiers de justice qui se sont présentés au siège social de PPLAAF qui aujourd'hui, par ailleurs, assume parfaitement le parcours, pour leur dire venez au tribunal. Nous avons aussi la preuve d'un courrier de son cabinet d'avocats qui vient dire que je ne connais pas ces gens et je ne les présenterai pas devant le tribunal. Le juge n'avait pas d'autre choix", a-t-il souligné.
Me Éric Moutet a également fait savoir que Afriland First Bank CD détient aujourd'hui les preuves des méthodes de corruption utilisées par l'une de ces ONG pour tenter d'obtenir auprès de certaines organisations congolaises non pas seulement des informations liées à sa cliente, mais aussi celles liées aux institutions du pays afin de les mettre sur la place publique.
Pour préserver sa crédibilité internationale, Afriland First Bank, ne cédera aux "attaques" de Global Witness et PLAAF et se défendra jusqu'au bout, a affirmé Me Coco Mboyo, lui aussi avocat de cette institution bancaire.
"Nous connaissons le mode opératoire de PPLAAF et Global Witness. Ces deux ONG cherchent des lanceurs d'alerte autant qu'elles sont elles-mêmes des lanceurs d'intention. Dans leur rapport, il y a un client essentiel de la banque qui a été épinglé, mais maintenant que les sanctions américaines qui ont été prises contre lui sont levées, elles semblent s'inscrire dans une sorte de guerre pour attaquer la banque avec des informations fausses. Mais nous sommes là pour défendre la banque", a affirmé Me Coco.
Les accusations de Global Witness et PPLAAF contre Afriland First Bank CD sont en train de s'écrouler comme un château de cartes et ces deux ONG ne savent plus à quel saint se vouer, a laissé entendre Me Moutet. À Kinshasa, les deux ex-employés de Afriland First Bank qu'il a qualifié des "faussaires" ont été condamnés à la peine capitale par le TGI/Gombe. Une autre action judiciaire est en instruction devant le Tribunal correctionnel de Paris.
Merveil Molo