Lors de l'ouverture de la session ordinaire du mois de mars 2021 à l'assemblée nationale, le président de cette institution, Mboso N'Kodia, a déclaré que la chambre basse du parlement va désormais s'intéresser à la gestion des ressources naturelles du pays, une matière jusque-là moins exploitée par les députés nationaux.
Parmi ces ressources naturelles et environnementales que possède la République Démocratique du Congo, on y retrouve les bois rouge, dont le "Mukula" et "l'Afromosia", des espèces protégées par la convention de Washington et inscrites à l'annexe 2 de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).
Selon le ministère provincial de l'environnement du Haut-Katanga, plus de 72 mille mètres cubes de bois rouges sont inventoriés et entreposés présentement dans cette province. La grande quantité de ces produits naturels sont stockés à Lubumbashi, attendant que les propriétaires réunissent tous les documents leur permettant d'exporter. Il note que plus de 26 mille mètres cubes ont été vendus en Chine en 2019.
Au début du mois de février 2021, une réflexion sur l'autorisation de l'exploitation de cette essence dans le Haut-Katanga a été organisée par l'organisme non gouvernementale "Premi Congo" à Lubumbashi.
Dans ces assises, il a été relevé que seules les quantités coupées avant avril 2017 étaient autorisées à être exportées. L'objectif de cette mesure est de lutter contre l'exploitation illicite de cette matière naturelle protégée, car menacée d'extinction.
Contacté par 7SUR7.CD, Jean Lwamba, président de L'association des exploitants forestiers du Katanga (AEFK), a confirmé qu'il est interdit de couper les bois rouges. Pour lui, cette mesure était prise pour éviter sa surexploitation.
"L'exploitation forestière est une activité normale qui est sécurisée par la loi cadre et toutes les mesures d'application qui donnent à toute personne physique ou morale de nationalité congolaise de pouvoir exercer sur un espace. Mais à Lubumbashi, il y a un moment qu'il y avait trop de clandestins et on avait fait arrêter tous les bois qui étaient coupés. Il est interdit de couper les bois rouges jusqu'à nouvel ordre. Normalement l'autorisation qui est venue de Kinshasa, c'était d'exporter des bois anciennement coupés en 2016 et 2017. Actuellement, il n'y a pas une autorisation pour pouvoir couper les bois rouges", a-t-il déclaré.
Notons que, hormis le Haut-Katanga, seule province actuellement autorisée à vendre les bois rouges, on répertorie également cette essence dans les provinces du Lualaba, Haut-Lomami, Maniema, Sud-Kivu et dans le Tanganyika
Patient Lukusa, à Lubumbashi