Le bilan de violents affrontements entre des jeunes de différentes communautés tribales, munis d'armes blanches et armes à feu contre des forces de l'ordre, signalés depuis le dimanche 11 avril dernier à Buhene, dans le territoire de Nyiragongo à la limite de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, a été revu à la hausse.
Le premier bilan communiqué le lundi 12 avril par le gouverneur de province, Carly Nzanzu Kasivita faisait état de 7 morts et 22 blessés. Ce mardi, le cabinet du gouverneur rapporte qu'il y a désormais 10 morts et 34 blessés, ainsi qu'une vingtaine de maisons incendiées.
« Le bilan encore provisoire, des échauffourées de deux jours entre un groupe de manifestants porteurs d'armes à feu et blanches et les forces de l'ordre en territoire de Nyiragongo et une partie de la commune de Karisimbi, est revu à la hausse, il passe de 7 à 10 morts et 34 blessés, aux côtés des quelques maisons incendiées », rapporte le cabinet du gouverneur.
Ces violences ont suivi des vives manifestations initiées par des mouvements citoyens pour dire non à l'insécurité à Beni et exiger le départ des forces de la Mission des Nations-Unies en RDC.
En conséquence, le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita a pris une série de mesures, parmi lesquelles l'interdiction d'organiser toute sorte de manifestation sur l'étendue de la province jusqu'à nouvel ordre et un couvre-feu (bouclage), a été décrété à partir 18h dans la commune de Karisimbi, à Goma et dans une partie du territoire de Nyiragongo. La mesure durera 3 jours et pourrait être renouvelée.
Glody Murhabazi, à Goma