Albert Fabrice Puela, ministre congolais en charge des droits humains, est arrivé lundi 21 juin 2021 à Kananga au Kasaï-Central pour assister à l'inhumation et l'exhumation des corps des dix victimes du massacre de Tshisuku.
Se confiant à la presse locale, Puela dit être venu pour notamment nettoyer les plaies des victimes des évènements survenus dans cette partie du pays.
« Son excellence Félix Antoine Tshisekedi met un point d'honneur à ce qui concerne les droits humains, il s'est passé des atrocités indescriptibles dans cette province particulièrement à Tshisuku, il est important que nous puissions conjurer le sort, nettoyer les plaies et faire le deuil », a-t-il déclaré.
Et d'ajouter : « On a pu identifier les corps de nos compatriotes qui avaient été ensevelis et mis dans une fosse commune et remettre leurs ossements ou les restes de leur corps afin que les différentes familles fassent le deuil. Nous sommes une nation, Il est important que nous puissions développer le vouloir vivre collectif, que ceux qui avaient été victimes de ces atrocités puissent se rendre compte que l'État ne les a pas abandonnés ».
D'après le protocole provincial, une descente est prévue ce mardi 22 juin 2020 à Tshisuku à 130 Kilomètres au Sud-Est de Kananga chef-lieu de la province, dans le secteur de Mutefu territoire de Kazumba, où est prévue l'inauguration du mausolée et l'inhumation des ossements desdites victimes sous la supervision de Fabrice Puela.
Il sied de rappeler que selon la Société Congolaise pour l'État de droit (SCED), le 7 mai 2017, un convoi de l'armée en provenance de Kalamba Mbuji, en territoire de Luiza avait été attaqué par des miliciens regroupés au marché de Tshisuku, dans le secteur de Mutefu en territoire de Kazumba et qu'en réaction, l'armée avait tiré indistinctement sur la population au marché.
Alain Saveur Makoba, à Kananga