Tanganyika : Des militaires zambiens accusés de tracasser la population

Vendredi 25 juin 2021 - 10:27
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7sur7

Les populations des localités Kansaki et Kantanga, en territoire de Moba dans la province du Tanganyika, sont victimes des tracasseries de la part des militaires zambiens. 

L'information est rapportée à 7SUR7.CD par Jean-Bosco Manda, chef de la chefferie qui porte son nom. 

Cette autorité coutumière indique que cette situation est favorisée par l'absence des militaires Congolais à la frontière.

D'où, il invite les autorités à sécuriser la frontière pour mettre fin à cette situation dont sont victimes les populations desdites localités. 

"Nos amis zambiens nous embêtent souvent. Les militaires zambiens sont encore chez nous jusque-là, parce qu'ils n'ont pas voulu traverser. Il y a quelques jours, ils étaient entrés jusqu'à 20 kilomètres. Ils ont dérangé la population de la place. Ils ont tabassé un agent de la DGM (Direction Générale de Migration). Ils l'ont dépouillé. Ces soldats zambiens tracassent la population. De notre côté, il n'y a pas de militaires. Alors, ils (les zambiens, Ndlr) font ce qu'ils veulent parce qu'ils savent que de notre côté il n'y a ni militaire ni policier. La frontière est vraiment vide. Nous sommes en insécurité. Les zambiens entrent à tout moment sans être inquiétés", a-t-il déploré. 

En début de l'an 2020, un conflit de limite s'est déclenché entre la République démocratique du Congo et la Zambie. Les deux pays se disputent les localités se trouvant le long de la frontière. 

L'armée zambienne avait déployé en cette période là, des troupes sur le sol congolais dans les localités de Kibanga, Kalubamba et Moliro, en territoire de Moba. Des négociations ont été entamées entre les deux pays à la suite de ces événements.

En novembre de l'année dernière, les experts de ces deux pays étaient descendus sur terrain pour des travaux dans les localités de Musosa et Moliro (territoire de Moba) pour définir clairement les limites entre la RDC et la Zambie. Les conclusions desdits travaux se font toujours attendre. 

Marcelo Mfumu, à Kolwezi