La situation des produits surgelés d’importations vendus sur le marché à Kinshasa a été évoquée lors de la 9ème réunion du conseil des ministres présidée par le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
Le ministre de l’Économie Nationale a fait le point sur les concertations similaires avec les opérateurs du secteur des produits surgelés dans le but de nettoyer la structure des prix de ces produits de grande consommation pour aboutir au « prix juste ».
Sur base des éléments recueillis et des déclarations faites par les opérateurs économiques ainsi que les informations obtenues sur le lieu d’approvisionnement en Namibie, l’analyse faite au niveau du ministère de l’Économie Nationale a répertorié au moins 36 éléments irréguliers non incorporables dans les structures des prix qui les surchargent sensiblement et amenuisent par conséquent le pouvoir d’achat de la population.
Les calculs faits par le ministre de l’Économie Nationale élaguant toutes les incohérences n’ont fait l’objet d’aucune contestation par les opérateurs du secteur lors des concertations.
Les prix suivants devraient être appliqués pour les produits importés sur le marché de Kinshasa :
- Cuisses de poulet : moins de 10 USD par carton de 10 kilos contre 21 USD pratiqué (soit 4 200 CDF le kilo) ;
- Poulet entier : autour de 10 USD par carton de 10 kilos contre 28 USD pratiqué (soit 5 600 CDF le poulet) ;
- Côtes de porc : autour de 15 USD par carton de 10 kilos contre 22,70 USD pratiqué (soit 4 540 CDF le kilo) ;
- Chinchards 16+ : autour de 17 USD par carton de 30 kilos contre 42,90 USD pratiqué (soit 2 860 CDF le kilo).
En considération de ce qui précède, les mesures suivantes ont été arrêtées par le Gouvernement :
- L’application des prix issus des concertations entre le Ministre de l’Économie Nationale et les opérateurs économiques du secteur des produits surgelés ;
- Une mission urgente sera dépêchée en Belgique auprès de la société PLUVERA en vue de vérifier les valeurs FOB des volailles exportées à destination de la RDC ;
- La levée des barrières routières irrégulières qui surchargent les prix des produits de première nécessité ;
- La rationalisation des prélèvements parafiscaux dans la structure des prix des produits de première nécessité ;
- La redynamisation du Comité de suivi des prix des produits de première nécessité pour un suivi de proximité ;
- L’application scrupuleuse de la règlementation sur les services habilités à exercer aux frontières conformément au Décret-Loi en vigueur ;
- L’extension des travaux de rationalisation des structures des prix aux autres denrées alimentaires produits localement.
D'après le compte rendu de cette réunion signé par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, le conseil des ministres a également approuvé ce dossier.
Jephté Kitsita