Dans son intervention à la séance plénière de ce lundi 28 juin 2021 au Sénat, José Makila Sumanda a rejeté en bloc les allégations selon lesquelles les ex-responsables du pays devenus sénateurs, abuseraient de leurs immunités parlementaires pour échapper à la justice.
"Honorable président (Bahati Lukwebo ndlr), vous êtes député depuis 2006, est-ce que vous pouvez me donner les statistiques des députés qui reviennent ? c'est moins de 10%. Combien sont-ils arrêtés ? Vous pensez que nous sommes ici, seulement, à cause des immunités ? Les anciens ministres sont là, sont-ils arrêtés ? Je ne pense pas. Que les gens disent que nous nous cachons derrière les immunités, c'est faux et archifaux", a déclaré l'ancien ministre des transports de la RDC.
Quant au projet du règlement intérieur de la chambre haute du Parlement amendé, cet élu des élus s'est indigné du fait qu'il ouvre une brèche en permettant à l'assemblée plénière de délibérer sur les autorisations des poursuites.
"Maintenant, nous voulons ouvrir une brèche, on a ouvert, nous allons laisser l'occasion à tous ceux là qui veulent faire de nous ce qu'ils veulent, mais ils vont le faire. C'est dommage ! Mais bon, je le dis à visage ouvert, parce que la séance, elle est transmise partout. Je veux que les gens sachent que ça c'est un pouvoir judiciaire qui nous est confié par la constitution. Le pouvoir arrête le pouvoir", a affirmé le sénateur Makila.
Prenant la parole après l'intervention de José Makila, le président du Sénat a rappelé que personne n'est au-dessus de la loi. "Je connais les magistrats qui ont été arrêtés. Donc, personne n'est au-dessus de la loi", a conclu Modeste Bahati Lukwebo.
Prince Mayiro