Les avocats de Carine Lokeso n'ont pas du tout apprécié la décision prise par la Cour militaire de Kinshasa-Matete à l'audience de ce lundi 28 juin 2021 dont la jonction des causes autorisant par la même occasion la poursuite de l'instruction.
Alors que leur requête sollicitant la liberté provisoire de leur client est en examen, ces derniers ont décidé de sécher le prétoire sans pour autant obtenir l'aval de celui-ci.
Ce comportement a poussé la Cour militaire à renvoyer l'affaire au 7 juillet prochain pour permettre à Carine Lokeso de trouver un autre conseil de son choix. À défaut, c'est cette juridiction qui va pourvoir à cette carence.
« L'affaire est renvoyée pour l'instruction. Vous avez compris que les avocats de Carine ont séché le prétoire dès qu'on a commencé à instruire vis-à-vis de Tokis. Mais les avocats de Tokis eux, n'ont pas fui », a déploré Me Richard Bondo, coordonnateur des avocats des parties civiles.
Sur la demande de mise en liberté provisoire de la prévenue Lokeso, il a affirmé qu'elle sera rejetée d'autant plus qu'elle n'est pas prévue par la loi.
« Le code judiciaire militaire n'a pas prévu ça devant le juge de fond. Il n'y a pas de demande ou de requête de mise en liberté provisoire. L'article 246 du code judiciaire militaire a prévu des exceptions, les nullités et les incidents. Dans ces incidents et nullités, il n'y a pas de vide de procédure en matière de détention. Parce que tout est réglé au niveau du ministère public par les articles 205, 206 suivant le code judiciaire militaire », a-t-il souligné.
La commissaire supérieure Lokeso et son coaccusé, le brigadier en chef Tokis Nkumbo, sont en détention à la prison militaire de Ndolo. Les griefs mis à leurs charges sont le meurtre, violation des consignes et participation criminelle.
Merveil Molo