L'Assemblée provinciale du Lualaba a adopté à l'unanimité un édit portant sécurisation des terres agricoles de cette province. L'adoption est intervenue au cours d'une plénière du lundi 28 juin.
Initié par le député provincial Weber Mutshahila Shimata, cet édit prévoit, à son article 4, la mise en place par le gouverneur de province d'un cadre agricole ayant pour mission d'assurer la bonne administration des terres destinées à l'exploitation agricole.
En outre, il interdit notamment à son article 9, la spoliation des terres agricoles appartenant aux communautés locales, sauf en cas d'expropriation pour cause d'utilité publique.
Entre-temps, l'édit contraint les pollueurs des cours d'eaux et des terres agricoles de réparer les préjudices causés aux exploitants agricoles conformément aux dispositions légales et règlementaires en la matière.
Il convient de signaler que la pochaine étape sera consacrée à la promulgation dudit édit par le gouverneur de province, dans les tous prochains jours.
Selon le député provincial, Jean-Marie Kaseya, président de la commission PAJ, l'adoption de cet édit qui est un ouf de soulagement pour la population, vient résoudre les problèmes dus à la spoliation des champs que connaissent la province.
"Nous avons beaucoup de problèmes dans cette province dus à la spoliation des champs de nos mamans, de nos papas ; Beaucoup de gens pleurent. Il était important pour que l'assemblée provinciale puisse voter un édit qui doit sécuriser les terres agricoles dans la province du Lualaba. C'est chose faite aujourd'hui. Nous avons maintenant un édit qui règlemente les terres agricoles en province du Lualaba. Notre population va être maintenant à l'aise. Nous avons soutenu cet édit parce qu'il parle même de terres agricoles urbano-rurales. C'est-à-dire ça concerne même la ville. Si vous voulez spolier dans la ville, nous seront là", a-t-il prévenu dans une interview accordée à la presse.
Depuis quelques années, plusieurs cultivateurs de cette province manifestent pour protester contre la spoliation de leurs champs par des entreprises minières.
Marcelo Mfumu depuis Kolwezi