Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) dit suivre de près le dossier relatif à la désignation du candidat président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de la République démocratique du Congo, par les confessions religieuses.
Cependant, ce mouvement pro-démocratie a prévenu via son compte Twitter ce mercredi 28 juillet 2021, qu'il s'opposera à tout forcing de certaines confessions religieuses comme en 2020 avec le cas Ronsard Malonda.
"Nous suivons de près les tractations en cours pour la désignation du président de la CENI. Comme en 2020 avec Ronsard Malonda, nous nous opposerons fermement à tout passage en force des quelques confessions religieuses aux ordres d’officines politiques", a indiqué ce mouvement citoyen.
Dans la foulée, la LUCHA estime que la nouvelle loi sur la CENI met déjà en mal son indépendance sur le plan structurel.
"L’actuelle loi sur la CENI compromet déjà gravement son indépendance structurelle. Ajouter à cela un homme de paille comme président sera l’insulte de trop à nos sacrifices pour l’avènement d’une vraie démocratie", conclut ce mouvement citoyen.
Pour rappel, les confessions religieuses ne sont pas parvenues à un consensus mardi dernier pour désigner le candidat qui sera président de la Centrale Électorale. Pour cause, l'Église Catholique et l'Église du Christ au Congo (ECC) ont sollicité du temps pour avoir des éléments d'informations supplémentaires sur certains candidats.
Cette proposition n'a pas séduit les 6 autres confessions religieuses qui, aussitôt les pourparlers du Centre Interdiocésain clôturés, se sont retrouvées au siège de la CIME. Sur place, ils ont désigné leur candidat président qui, d'après la déclaration finale faite par Dodo Kamba, représentant des Églises de Réveil du Congo (ERC), sera dévoilé par l'assemblée nationale.
Pendant ce temps, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) par le canal de son président, Mgr Marcel Utembi, a prévenu que cette désignation n'engage que les 6 confessions religieuses avec toutes les conséquences possibles.
D'après certains abservateurs, cette situation risque de créer une nouvelle crise en République démocratique du Congo. Ils justifient leur argumentaire notamment du fait que la coalition LAMUKA dirigée par le tandem Fayulu-Muzito avaient déjà, au préalable, désapprouvé la démarche des confessions religieuses.
Jephté Kitsita