Au total, 25 journalistes de différents médias de la RDC prennent part au séminaire de renforcement des capacités sur la justice transitionnelle organisé par le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'homme (BCNUDH).
Ouverte le jeudi 19 août 2021, cette formation vise à contribuer au renforcement des capacités des journalistes et acteurs des médias congolais en les sensibilisant sur les principes fondamentaux et aux bonnes pratiques de la justice transitionnelle afin d'influencer positivement le processus de justice transitionbelle au pays.
Elle a pour objectif spécifique de fournir aux journalistes et acteurs des medias une connaissance approfondie de la justice transitionnelle, ses mécanismes et bonnes pratiques, en partageant la théorie et les expériences à travers le monde et particulièrement en Afrique et en RDC.
Selon Michele De Aquio du BCNUDH, la justice transitionnelle est définie par le secrétaire général des Nations-Unies comme un éventail complet des divers processus et mécanismes mis en œuvre par une société pour tenter de faire face à des exactions massives commises dans le passé, en vue d'établir les responsabilités, de rendre la justice et de permettre la réconciliation.
Ses principaux pilliers sont, entre autres, la recherche de la vérité, l'organisation des poursuites contre les auteurs des crimes, la réparation des victimes, l'organisation de la clémence, du pardon, et la mise en place des réformes pour éviter que les crimes commis ne se répètent.
Plusieurs professeurs d'universités et personnalités ont assuré la formation durant ce premier jour des travaux. Le professeur Luzolo Bambi a entretenu l'assistance sur les intérêts, les défis et les opportunités de la Justice transitionnelle.
Ancien vice-président de la commission Vérité et Réconciliation (CVR), le professeur Ngoma Binda a énuméré les raisons de l'échec de cette commission et proposé les pistes de solution pour sa relance.
Le professeur Serge Makaya s'est penché sur la politique de la justice transitionnelle de l'union africaine. Il a insisté pour que la mise en place des mécanismes de cette Justice soit adaptée au contexte de chaque pays.
Le professeur Luc Mutoy Mubiala a partagé avec l'assistante les expériences, les forces et les faiblesses des commissions Vérité et Réconciliation mises en place à travers l'Afrique.
Me Eric Aimé du BCNUDH s'est apesanti sur les réformes institutionnelles, le désarmement, démobilisation et réinsertion ( DDR), ainsi que sur les travaux de mémoire pour garantir la non-répétition.
Orly-Darel Ngiambukulu