L'Association des Universités et Instituts Supérieurs Privés Agréés (AUIPA) s'est réunie le mercredi 23 février 2021 pour évaluer la décision du ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) portant fermeture des facultés de médecine non viables.
Dans une déclaration lue au terme de cette réunion présidée par le professeur Oscar Nsaman-O-Lutu en sa qualité de président de cette association, les représentants de ces établissements ont sollicité un moratoire auprès du ministre de tutelle.
Les recteurs et directeurs généraux des établissements privés agréés ont, au total, formulé 14 recommandations. Ils demandent de considérer les enquêtes de viabilité menées comme une œuvre humaine et perfectible.
Ces chefs d'établissements demandent aux institutions déclarées non viables de se conformer à la Loi et aux établissements viables de continuer à se perfectionner en se conformant aux recommandations du ministère de l'ESU.
Les responsables des universités et instituts supérieurs agréés ont saisi cette occasion pour affirmer leur "volonté proactive de s'améliorer tant sur le plan administratif, scientifique, académique que technologique, conformément à la politique gouvernementale et au respect des spécificités.
Ces universités et instituts supérieurs demandent au ministre Muhindo Nzangi de démontrer qu'il est au service aussi bien des établissements publics que privés.
L'AUIPA plaide par ailleurs pour l'abolition de la discrimination dont font l'objet leurs diplômes dans certains services publics et Ordres professionnels (Ordres des avocats et des médecins).
"Les établissements privés agréés de la RDC demandent à ne plus être considérés comme des concurrents du secteur public, mais plutôt comme comme des partenaires qui viennent suppléer à certaines insuffisances du système éducatif public par des innovations", renseigne la déclaration.
Dans son intervention durant la réunion, le président de l'AUIPA, le professeur Oscar Nsaman-O-Lutu, a félicité le ministre de l'ESU, Muhindo Nzangi pour avoir réussi à organiser les états généraux de l'ESU.
Rappelons que la décision de fermer les facultés de médecine non viables est l'une des recommandations des états généraux de l'ESU tenus à Lubumbashi.
Selon un arrêté pris par le ministre Muhindo Nzangi quelques jours après la clôture de ces travaux, seuls 16 établissements, dont deux à Kinshasa, sont autorisés à organiser les enseignements de médecine en RDC.
Orly-Darel Ngiambukulu