Conditions de vie des sinistrés de l'éruption volcanique : "J'ai des larmes aux yeux. Le gouvernement doit fournir beaucoup d'efforts", (Katumbi)

Lundi 27 septembre 2021 - 22:25
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Photo 7SUR7.CD

Les conditions dans lesquelles vivent les milliers de sinistrés de la dernière éruption du volcan Nyiragongo survenue le 22 mai dernier, continuent d'être au cœur des débats 4 mois après la catastrophe.

Moïse Katumbi Chapwe, ancien gouverneur du Katanga arrivé ce lundi 27 septembre 2021 à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, a visité certains d'entre eux cantonnés dans la cour de l'École Primaire Kayembe.

Cet homme politique congolais affirme avoir « des larmes aux yeux » en voyant la situation « de misère » qu'ils traversent et pour essayer d'y remédier, il a notamment apporté plusieurs dizaines de tonnes des vivres.

Moïse Katumbi reconnaît que le gouvernement s'est mobilisé pour assister ces personnes qui ont vu leurs maisons être consumées par la lave volcanique, mais soutient que les efforts consentis sont jusque-là « insuffisants ». Il promet de saisir le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde, pour que cette situation soit réglée.

« Le gouvernement est en train de travailler, mais il y a encore des efforts à fournir [...] C'est que j'ai vu là, j'ai eu des larmes aux yeux, je me suis mis à la place de cette maman, cette jeune dame avec 4 gosses dans une petite maison qui ne fait même pas 10 mètres carrés, je me suis mis à sa place ! Donc le gouvernement doit fournir beaucoup d'efforts. Nous sommes dans l'Union sacrée, je vais écrire au Premier Ministre et je crois qu'il y a moyen de faire quelque chose, on peut changer cette situation », s'est indigné Moïse Katumbi au micro tendu par 7SUR7.CD.

Il sied de noter que des milliers de sinistrés vivent toujours dans des abris de fortune 4 mois après l'éruption et doivent se débrouiller pour survivre étant donné que les aides apportées par le gouvernement et d'autres organisations humanitaires ont été insuffisantes.

D'après la société civile du territoire de Nyiragongo, certains sinistrés se livrent au vol et à la prostitution pour survivre. Ils sont aussi exposés aux maladies suite aux intempéries.

Glody Murhabazi, à Goma