Lubero : Retour au calme après des combats entre l'armée et les Maï-Maï qui ont fait 4 morts

Samedi 9 octobre 2021 - 10:35
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Photo 7SUR7.CD

Le chef de la chefferie de Baswagha, le Mwami Nzanzu Bonane, constate depuis le vendredi 08 octobre 2021, une accalmie précaire au village Katanga où les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens Maï-Maï se sont affrontés, le jeudi dernier.

Il précise que certains habitants qui se sont mis à l'abri de ces combats commencent déjà à regagner dans la zone bien que d'autres restent encore dans leurs cachettes.

« Je n'ai pas encore eu le bilan mais j'ai appris qu'il y a un garçon blessé. Il est encore en vie. Il y a maintenant une accalmie comme les Maï-Maï ne sont plus à Katanga. On ne sait pas là où se trouvent les Maï-Maï en question. Il y a un mouvement de la population. Certains habitants commencent à rentrer au niveau de Katanga et les autres sont encore à Vuyinga », a déclaré à 7SUR7.CD le Mwami Nzanzu Bonane, chef de la chefferie de Baswagha.

L'information est également confirmée par l'administration militaire du territoire de Lubero, qui rassure que la situation est déjà sous le contrôle des forces loyalistes. Elle déplore cependant la mort de 4 militaires dont un officier.

« Les trois militaires sont morts pendant les échanges des tirs alors que le quatrième a succombé à ses blessures ce vendredi. Je dis à la population de rester calme. Ils (habitants, Ndlr) vont tous rentrer dans leurs milieux respectifs. Qu'ils me donnent un peu de temps. Demain ou après demain, ils vont regagner leur village sans problème », a rassuré le Colonel Donat Mandonga, administrateur militaire du territoire de Beni.

Lubero fait partie des territoires qui connaissent des atrocités commises par les groupes armés locaux et étrangers. De nombreux villages y sont parsemés par des miliciens Maï-Maï qui imposent des taxes illégales suivies des travaux forcés aux habitants. Mais, depuis l'instauration de l'état de siège, l'armée note des avancées significatives caractérisées par la reddition de ces assaillants ou encore leur neutralisation. 

Joël Kaseso, à Butembo