Le vice-premier ministre de l'intérieur, décentralisation et affaires coutumière Daniel Aselo, a lancé ce mardi 7 décembre 2021, au nom du chef de l'Etat, les ateliers sur la rationnalisation des prix et tarifs des produits et services de santé en République démocratique du Congo, au Palais du Peuple.
A l'issue de ces travaux de 5 jours, soit du 7 au 11 décembre, les experts en santé et différents acteurs intervenant dans ce secteur vont formuler des recommandations claires pour rendre les soins de santé accessibles à toutes les couches de la population.
"Ce processus de rationnalisation permettra de déterminer le juste prix des produits et services concernés et rendra leurs prix et tarifs à la fois compétitifs et accessibles à un plus grand nombre de patients, de sorte que les chiffres d'affaires de ceux qui en font l'offre croîtra en fonction d'une demande plus accrue, voire exponentielle", a affirmé le ministre de l'économie nationale Jean-Marie Kalumba Yuma dans son discours.
Le numéro un de l'économie nationale a déploré le fait que certains produits pharmaceutiques importés voient leurs prix être majorés à près de 150% de la valeur CIF, à cause de différentes taxes, alors que ces mêmes produits sont faiblement taxés dans les autres pays de la région, en l'occurrence 15% au Rwanda et 65% au Congo Brazzaville, par Rapport à la valeur CIF.
"Même si l'industrie locale n'est pas encore capable d'absorber toute la demande intérieure en médicaments, il est urgent de lui accorder l'accompagnement nécessaire pour son bon développement afin que nous soyons en mesure de produire nous-même nos propres médicaments, en conformité avec les standards de qualité les plus élevés", a-t-il poursuivi.
Le ministre de la santé, hygiène et prévention, Jean-Jaques Mbungani, a de son coté souligné la nécessité d'analyser la disparité des coûts des médicaments et des prestations des services de santé qui constitue une barrière pour l'accessibilité de la population aux soins de santé de qualité.
"Pour ce qui est de médicaments en RDC, le coût est influencé, en grande partie, par les taxes à l'importation. Ces prélèvements, non seulement, réduisent le pouvoir d'achat des populations, mais aussi favorisent la contrebande et la contrefaçon des produits pharmaceutiques ainsi que la spéculation", a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le président Tshisekedi, dans son mot lu par Daniel Aselo, a rappelé son engagement pour la couverture santé universelle. Pour le chef de l'Etat, les coûts des produits et services de santé ne devraient pas constituer une barrière à l'accès aux soins de santé de qualité qui demeurent un droit constitutionnel de chaque citoyen.
Signalons que ces ateliers de 5 jours bénéficient de l'appui des partenaires tels que SANRU, USAID et OMS.
Christel Insiwe