L'Organisation Non Gouvernementale Action Congolaise pour l'Environnement et les Droits de l'Homme (ACEDH) avec d'autres organisations de la société civile environnementale, a mené des consultations populaires de 3 jours dans la ville de Goma au Nord-Kivu, pour recueillir les avis de différents acteurs sur la politique énergétique en République démocratique du Congo dans un contexte mondial de menace du réchauffement climatique.
Du mardi 14, jusqu'à ce jeudi 16 décembre 2021, ces acteurs de la société civile environnementale ont épinglé leurs craintes sur le manque d'une politique énergétique en RDC et formulé des recommandations au gouvernement Congolais.
« Les participants ont fait d'une décentralisation de la promotion énergétique, le point central de cette politique énergétique. Ils ont donné un point important par rapport à l'électrification rurale, parce qu'on ne peut pas parler du développement sans considérer le monde rural », a déclaré Me Olivier Ndoole, Secrétaire Exécutif de l'ACEDH interrogé par 7SUR7.CD.
Dans leur déclaration, ces acteurs qui militent pour la protection de l'environnement expriment le vœu de voir la RDC se doter d'une politique nationale énergétique d'ici 2030, « qui prend en compte les intérêts et les besoins d'accès à l'énergie et que cette politique soit conforme aux exigences liées aux impératifs de changement climatique, aux besoins sécuritaires ainsi qu'au développement de la communauté ».
« Garantir un accès à une énergie durable, abordable et fiable pour tous d'ici 2030, avec une stratégie claire et un plan de programmation cohérent fondé sur les capitaux naturels disponibles ; Adopter une politique nationale énergétique intégrant toutes les sources énergétiques en RDC et d'élaborer un plan cohérent de développement progressif de ces sources à travers une planification énergétique étalée sur le moyen et le long terme », lit-on dans leur déclaration.
Ils veulent aussi que la RDC développe des axes stratégiques en terme de sécurité et d'indépendance énergétique avec des approches décentralisées pour le développement rural et les investissements verts, et appellent les opérateurs économiques à « développer des plans d'investissements énergétiques prenant en compte les droits sociaux des communautés et les intérêts humains ».
Le 02 novembre dernier à la 26e Conférence des Nations-Unies sur le Climat (COP26) qui s'est tenue à Glasgow en Écosse, le président Félix Tshisekedi avait présente la RDC comme le « pays solution » face à la crise climatique mondiale, avec ses ressources forestières intenses.
Glody Murhabazi, à Goma