Un collectif de mouvements citoyens et groupes de pression de la ville de Beni (Nord-Kivu) projette des manifestations contre la persistance de l'insécurité dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Dans une lettre adressée mercredi 19 janvier 2022 au maire de Beni, ces structures citoyennes se plaignent de faibles résultats de l'état de siège ainsi que des opérations militaires en cours dans la région.
Elles regrettent qu'au lieu d'apporter la paix et de rassurer, l'état de siège expose plutôt les civils aux tueries, à l'escroquerie, aux arrestations, au banditisme et à la criminalité urbaine
« Malgré la forte collaboration entre les forces de sécurité et la population ainsi que des victoires annoncées par les FARDC dans le cadre des opérations en cours, les massacres en grande échelle se sont intensifiées avec un bilan humain et matériel extrêmement élevé, fruit de l'incompétence des autorités de l'état de siège. C'est ainsi que nous organisons des manifestations et appel aux journées ville morte dans la ville de Beni pour demander la fin de l'état de siège », lit-on dans leur document.
À en croire ces organisations de la société civile, ces manifestations qui iront lieu du 24 au 29 janvier prochain sont une première phase avant d'autres qui pourront suivre dans les tout prochains jours.
Mise en place depuis le 6 mai 2021, l'état de siège n'est toujours pas encore parvenu à mettre fin aux tueries des civils au Nord-Kivu et dans l'Ituri.
Au regard du rendement non encore satisfaisant de cette mesure, Kinshasa a signé un accord de coopération militaire avec Kampala pour que les 2 États travaillent de connivence pour défaire les rébellions dans l'Est.
Plus d'un mois et demi après le lancement des opérations mixtes FARDC-UPDF, les atrocités n'ont toujours pas faibli, les rebelles d'Allied Democratic Forces (ADF) continuent de mener des attaques dans plusieurs agglomérations à Beni et Irumu.
Isaac Kisatiro, à Butembo