Ce matin, la pénurie de carburants a desséché plusieurs stations d'essence et inondé d'autres. Conséquemment, le prix de transport a explosé à Kinshasa.
Les courses de 1.000 FC dans un bus passent à 2500 FC et celles de 500 FC en moto passent à 1500 FC ou plus, dans plusieurs coins de la capitale.
"Ce matin, tout dépend de l'humeur d'un conducteur à un autre. Je n'avais que 5.000 FC en sortant de chez moi. Je m'attendais seulement à payer 2.500 FC comme d'habitude (pour quitter la commune de Lemba vers le centre ville en moto, ndlr). Bon je vais me débrouiller pour attraper même un bus, il y en a pas d'ailleurs par ici (arrêt super Lemba, ndlr)", a dit à 7SUR7.CD Peniel, une jeune femme qui travaille vers la commune de la Gombe.
Au rond-point Victoire et plusieurs autres coins de la capitale, le constat est le même. Soit le coût de la course a doublé, soit les conducteurs recourent carrément au phénomène "demi-terrain".
"On n'a pas le choix, le prix de carburant est passé à 4.000 FC. Entre temps, il n'y a pas de carburant dans les stations d'essence. Les stations vendent par intermittence pour gérer leurs stocks. On ne sait pas ce qui nous attend demain", a commenté au micro de 7SUR7.CD un motard qui opère sur le tronçon Victoire - Huileries.
Pour rappel, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a, au terme d'une réunion avec les opérateurs pétroliers jeudi dernier, rassuré la population que la situation est maitrisée en dépit de l'incidence liée à la guerre de Russie-Ukraine avec des conséquences économiques provoquant la rareté de divers produits de consommation.
Didier Budimbu avait affirmé que le gouvernement va continuer à s'acquitter, comme par le passé, de la marge, en guise de compensation du manque à gagner.
S'agissant des stations-service qui n'ont pas fonctionné dimanche et même ce lundi, la cellule de communication du ministère des Hydrocarbures a indiqué qu'il s'agit de celles qui achètent les carburants dans les dépôts de "Kadhafi" qui sont scellés.
Moise Dianyishayi