La Dynamique Nationale des Femmes Candidates (DYNAFEC) comme d'autres organisations féminines et celles de la société civile qui ont manifesté pendant 10 jours d'affilé devant le siège du parlement à Kinshasa pendant que la commission Politique Administrative et Judiciaire (PAJ) de l'assemblée nationale examinait en profondeur la proposition de loi électorale, s'est réjouie de la prise en compte de la dimension genre dans cette nouvelle proposition de loi adoptée à l'unanimité le jeudi 2 juin dernier.
Il s'agit notamment d'épargner les partis politiques qui présenteront 50% de candidatures feminines aux élections législatives et municipales, de paiement de caution.
Carine Kanku, sa coordonnatrice nationale l'a dit au cours d'une interview accordée à 7SUR7.CD le samedi 5 juin 2022 tout en remerciant les députés nationaux ayant pris part au vote.
"C'est une mesure incitative et nous saluons. C'est un pas qui a été franchi, nous saluons et remercions tous les députés. Nous ne pouvons que saluer parce qu'elle va améliorer significativement la participation des femmes comme candidates au cycle électoral. Mais la lutte continue", a-t-elle indiqué.
Craignant toutefois la non-prise en compte de cette mesure de grâce leur accordée, Carine Kanku a encouragé les partis politiques de respecter la parité tel que le stipule l'article 14 de la constitution.
"Les femmes se posent beaucoup de questions sur les partis qui vont se suffir sans pouvoir présenter des listes paritaires parce qu'ils ont des moyens financiers. Donc, on sent cette ouverture, aussi cette liberté, mais nous les encourageons à pouvoir manifester cela sur ces listes, à respecter l'article 14 de la constitution, à travailler davantage avec les femmes pour qu'elles adhérent dans les partis politiques", a-t-elle ajouté.
Notons que 405 députés nationaux présents à l'hémicycle ont voté à l'unanimité la loi modifiant et complétant la loi électorale initiée par le Groupe de 13 personnalités politiques et sociales, après plus de deux semaines d'examen approfondi à la commission PAJ.
Christel Insiwe