Goma : l'ONU rend hommage à ses casques bleus tués dans les manifestations anti-MONUSCO et réclame Justice

Lundi 1 août 2022 - 18:09
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Photo 7SUR7.CD

L'Organisation des Nations-Unies (ONU) a rendu hommage ce lundi 1er août 2022, à ses cinq casques bleus tués la semaine dernière au Nord-Kivu, dont la plupart dans les manifestations anti-MONUSCO signalées dans plusieurs villes de cette province.

Dans leurs discours, le secrétaire général adjoint de l'ONU et la cheffe de la mission onusienne au Congo, ont condamné la mort de ces cinq casques bleus ainsi que des milliers de congolais tués chaque jour par les groupes armés. Ces deux personnalités onusiennes ont réclamé justice pour tous ces crimes.

« La MONUSCO fait face à une vague de contestations et d'hostilités avec des conséquences sur la sécurité de ses installations, son personnel et sur la mise en œuvre du mandat. Il nous faut être attentifs aux raisons parfois complètement infondées qui motivent cette hostilité pour en tirer toutes les leçons et travailler conjointement avec les autorités congolaises pour apporter les améliorations nécessaires », a déclaré Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO.

Pour Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations-Unies, les attaques contre les installations de la MONUSCO à Goma, Beni et Butembo ont été planifiées par les organisateurs des manifestations.

« Nous allons faire des enquêtes évidemment, avec les autorités congolaises et nous allons faire le maximum de lumière sur ce qui s'est passé, pourquoi cela s'est passé ? Parce que nous avons bien vu qu'il s'agissait d'attaques qui avait été planifiées, orchestrées et il faut donc clarifier les circonstances mais ça ne doit pas nous empêcher aussi de continuer à travailler », a ajouté Jean-Pierre Lacroix dans une adresse à la presse locale après la cérémonie.

Depuis le 25 juillet dernier, des vagues de manifestations ont été initiées contre la MONUSCO à Goma, Butembo et Beni faisant des dizaines de morts parmi les civils et 3 casques bleus à Butembo. La MONUSCO affirme qu'un autre est décédé « accidentellement » dans la même ville le mercredi dernier alors que le dernier a été tué à Bunagana, d'après Bintou Keita.

Alphonse Muderwa