Des leaders religieux et coutumiers de 5 territoires et de la ville de Kananga au Kasaï-Central se sont engagés à lutter contre le mariage d'enfants. C'était à l'issue du dialogue organisé à leur intention à Kananga par les Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) et l'UNICEF, le jeudi 13 octobre 2022.
Dans la déclaration finale sanctionnant ces assises, ces leaders s'engagent à accompagner toute initiative visant à lutter contre le mariage précoce.
« Nous ne cesserons à jamais de vous accompagner dans la lutte contre les coutumes avilissantes dans nos communautés respectives, que nous représentons ce jour. Nous sommes tous unanimes pour cet engagement et nous soutenons vos initiatives et nous vous demandons de vulgariser et sensibiliser les édits provinciaux qui souffrent d'application dans nos contrées », lit-on dans ladite déclaration.
De son côté, Marguerite Kunduma, cheffe de bureau de UNFPA, s'est réjouie de la participation active de ces leaders à ce dialogue. Elle a en outre souligné la nécessité d'établir un plan de sensibilisation pour cette fin.
« Je tiens à remercier tous nos leaders pour leur engagement, parce que votre participation m'a impressionné (…) Maintenant, nous allons travailler ensemble pour établir un plan d'accompagnement dans votre tâche de sensibiliser les communautés. Comme Nations-Unies, nous allons continuer avec notre plaidoyer auprès des autorités du pays pour qu'on fasse la réforme du pouvoir coutumier », a-t-elle déclaré.
A l'instar d'autres pays, la République démocratique du Congo a adopté des lois réprimant les mariages d'enfants. Cependant, l'application de ces textes n'est presque pas en vigueur, suite notamment à la méconnaissance de ces textes par la population.
Alain Saveur Makoba, à Kananga