L'ancien premier-ministre Adolphe Muzito estime que la population de Kasongo-Lunda en particulier et celle du Kwango en général, a été « longtemps » et « lamentablement » abandonnée à son triste sort par les dirigeants qui se sont succédés à la tête du pays.
Il l'a dit le samedi 15 octobre 2022 lors de son arrivée au territoire de Kasongo-Lunda en provenance du territoire de Popokabaka, toujours dans le Kwango, où il séjourne depuis samedi dernier.
Le leader de Nouvel Élan a, par la même occasion, encouragé les Kwangolais à demander des explications aux gouvernements qui se sont succédés, le sien y compris, afin de placer chaque dirigeant devant ses responsabilités.
« Je suis venu par la RN16. Ce que j'ai vu, j'ai eu mal... Ça fait mal de constater à quel point cette province a été oubliée par tous les gouvernements qui se sont succédés. Je vous encourage à demander des comptes à chaque gouvernement qui s'est succédé, le mien y compris... Chacun devra venir s'expliquer auprès de vous. Demain, on va en parler à la conférence et je m'expliquerai sur ce que j'avais laissé comme projet pour cette province et ce qui s'est passé pour qu'il n'y ait plus rien après », a-t-il dit.
Pour cet opposant congolais, construire les routes nationales numéro 16 et 17 est la seule urgence qui peut impacter tant soit peu toute la lutte contre l’extrême pauvreté constatée dans cette région.
« C'est ce dont nous avons besoin pour liquider nos produits et nous approvisionner en vivres et autres. Construire ces routes vont nous permettre d'échanger avec Kinshasa, Luanda et d'autres régions économiques environnantes », a dit à 7SUR7.CD un opérateur économique de Kasongo-Lunda.
L'espace Bandundu est relié à Kinshasa par 3 routes nationales dont une seule est construite jusqu'à Kikwit (RN1). Selon des habitants de ce coin de la RDC, les RN16 et 17 sont quasi inexistantes à partir des provinces de l'ex-Bandundu qu'elles traversent (Mai-Ndombe et Kwango).
Moïse Dianyishayi