Les avocats du député national Jean-Marc Kabund-A-Kabund haussent une fois de plus le ton contre la détention prolongée de leur client à la prison centrale de Makala en lieu et place de son assignation à résidence surveillée.
Face à la presse à la fin de l'audience de ce mercredi 02 novembre 2022, Me Emmanuelli Kahaya a affirmé que c'est une preuve à suffisance que le procès de son client est politique. Il a pointé du doigt le bureau de l'Assemblée nationale.
« Il n'y a rien du Droit depuis que nous avons commencé cette affaire. Du parquet général jusqu'à la Cour de cassation, ça n'a rien avoir avec du Droit. C'est un procès éminemment politique. Dans le passé, il y a déjà eu une situation similaire à celle de Jean-Marc Kabund, mais les députés impliqués avaient recouvré leur liberté avec le temps. Même pendant cette législature, il y a un député qui a fait l'objet des poursuites, mais il a été relaxé. Pourquoi ? Parce que c'est un bureau de l'Assemblée nationale qui était favorable à ces députés là. Jean-Marc Kabund-A-Kabund est en face d'un bureau de l'Assemblée nationale qui ne lui ai pas favorable. Jean-Marc Kabund aurait dû quitter Makala pour être chez lui et participer aux travaux de l'Assemblée nationale », a-t-il déclaré.
Et de renchérir : « Jusqu'aujourd'hui, l'ordonnance d'assignation à résidence surveillée prononcée le 12 août continue à souffrir d'exécution. On nous chante matin, midi et soir que la République est un État de droit, mais pour exécuter un acte très facile, ça pose problème. C'est un acte simple parce que la résidence de Jean-Marc Kabund est connue. Pourquoi ne pas l'assigner chez lui à la maison pour lui permettre de poursuivre ses activités parlementaires ? ».
Il sied de noter que la Cour de cassation a rejeté l'exception soulevée par les avocats de Kabund sur le nombre exact lié aux préventions retenues contre leur client.
Via ses avocats, l'ancien président intérimaire de l'UDPS/Tshisekedi s'est rendu compte que 12 chefs d'accusation sont mis à sa charge alors que le réquisitoire soumis le 22 juillet dernier au bureau de la chambre basse du Parlement faisait état de 5 infractions (injures publiques, imputations dommageables, outrages envers les autorités publiques, offenses envers le chef de l’État et la propagation des faux bruits).
Merveil Molo