Cessez-le-feu de Luanda accordé au M23 : "La diplomatie a atteint ses limites. Il faut que la solution vienne des armes", (Expert)

Vendredi 25 novembre 2022 - 12:42
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Des réactions fusent de partout après l'ultimatum de cessez-le-feu accordé aux rebelles du M23 de se retirer des zones conquises et cesser des attaques contre les FARDC et la MONUSCO dès ce vendredi 25 novembre 2022 à la suite des discussions qui ont eu lieu mercredi dernier lors du mini-sommet régional de Luanda en Angola qui abordait la question de la sécurité dans l'Est de la République démocratique du Congo.

Dans une adresse à la presse jeudi 24 novembre 2022 à Gemena, chef-lieu du Sud-Ubangi, Gaby Mbombo Gibolo, colonel en retraite et expert en question militaire pense que la diplomatie a prouvé ses limites et qu'il faut plutôt défaire le M23 par les armes.

« Le sommet de Luanda entre toujours dans le cadre purement diplomatique. Depuis nous ne cessons de dire que la diplomatie a prouvé ses limites. C'est parce que quand M23 se mettait à tuer, à décapiter, à piller, à violer en RDC, il n'y avait pas eu de sommet. Cette diplomatie qui considère le peuple Tutsi comme un peuple minoritaire et qu'on doit à tout moment le défendre ne pourrait que faire ça (...) Nous disons encore une fois que la diplomatie a atteint ses limites. Il faut que la solution vienne des armes », a-t-il déclaré au micro de 7SUR7.CD.

Mercredi dernier, lors du mini-sommet de Luanda en Angola, le M23 a été contraint de se retirer des zones conquises et de cesser d'attaquer les FARDC et la MONUSCO dès ce vendredi 25 novembre dans la soirée. Cependant, le M23 par l'entremise de son porte-parole dit ne pas être concerné par ce cessez-le-feu au motif qu'il n'a pas pris part aux discussions de Luanda.

Tout porte à croire que cette rébellion qui opère depuis bien longtemps dans l'Est de la République démocratique du Congo est bien loin de s'avouer vaincu après cet ultimatum de cessez-le-feu de Luanda. D'où, note cet expert en question militaire, il faut le défaire par les armes.

Toujours pointé d'index accusateur comme étant l'acteur principal de la déstabilisation de l'Est de la RDC à cause de son soutien au M23, le président rwandais, Paul Kagame s'était fait représenter à ces assises par son ministre des Affaires étrangères. La RDC y a été représentée par son président Félix Tshisekedi.

César Augustin Mokano Zawa