Une première enquête indépendante a été effectuée dans les villages Kishishe et Bambo en territoire de Rutshuru, après les informations faisant état du massacre des populations locales par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).
Il s'agit d'une enquête préliminaire menée par les Nations-Unies, à travers son Bureau Conjoint aux droits de l'Homme et la MONUSCO. Cette enquête confirme que les rebelles du M23 ont massacré au moins 131 civils dont 102 hommes, 17 femmes et 12 enfants, d'après un communiqué de presse publié le mercredi 07 décembre 2022 et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD ce jeudi.
« (...) Les rebelles du M23 ont tué au moins 131 civils (...) Les victimes ont été exécutées arbitrairement par balle ou à l'aide d'armes blanches. Huit personnes ont par ailleurs été blessées par balles et 60 autres enlevées. Au moins 22 femmes et cinq filles ont été violées », écrit le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'homme (BCNUDH).
Ces meurtres et d'autres crimes que les Nations-Unies condamnent ont essentiellement été commis le 29 et 30 novembre dernier.
« Des éléments du M23 auraient enterré eux-mêmes les corps des victimes, dans ce qui pourrait être une tentative de destruction des preuves », poursuit la même source.
Pour rappel, le gouvernement congolais accuse quant à lui les rebelles du M23 et leurs alliés de l'armée rwandaise d'avoir massacré près de 300 civils dans cette zone qu'ils contrôlent depuis des semaines. Après ce massacre, le M23 s'est dit prêt à amorcer un désengagement et un retrait des zones qu'il occupe.
Glody Murhabazi, à Goma