Haut-Katanga/Ass. Prov : Le ministre de l'Intérieur interpellé suite au silence du gouvernement sur "le massacre des jeunes" à Lubumbashi

Vendredi 31 mars 2023 - 21:08
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Photo 7SUR7.CD

Éric Muta, ministre provincial de l'intérieur et sécurité du Haut-Katanga a été interpellé à l'Assemblée provinciale face au silence du gouvernement de Jacques Kyabula sur le "massacre" des jeunes au quartier Kilobelobe dans la commune de Kampemba à Lubumbashi.

L'annonce a été faite ce vendredi 31 mars 2023 par les députés provinciaux du Front commun pour le Congo (FCC) de l'ex chef de l'État Joseph Kabila Kabange. 

Dans leur déclaration à la presse locale après le dépôt de leur note d'interpellation, ces élus indiquent que l'insécurité qui règne depuis plusieurs semaines dans la ville de Lubumbashi et le "carnage des jeunes" leur ont poussé d'appeler le responsable de la sécurité dans la province pour expliquer les raisons de cette situation.

« Au regard de tout ce qui se passe dans la ville et dans la province pour ce qui concerne l’insécurité qui bat son plein et surtout à la suite du carnage que la population de Kilonelobe a connu. Nous nous sommes dits qu’il était temps quand même que le ministre provincial de l’intérieur puisse venir devant les élus du peuple et nous expliquer comment ça s’est passé et où est-ce qu’on en est avec les enquêtes », a déclaré Pablo Ngwej, l'un de porte-parole de ces députés.

Dans la foulée, les élus du FCC disent ne pas comprendre le silence "coupable du gouvernement provincial du Haut-Katanga sur ces massacres de plus de 50 jeunes" dans cette agglomération de Lubumbashi.

« Nous avons été auprès du président pour lui remettre officiellement une correspondance qui fait allusion à l’interpellation du ministre provincial de l’intérieur que nous venons donc de déposer. Nous sommes en train de pleurer et on nous parle actuellement de plus de 50 personnes disparues et on ne peut pas laisser cette histoire comme ça. Jusque-là, le gouvernement provincial, on a comme l’impression qu’il y a un silence coupable », a-t-il regretté.

Il est à rappeler que le mercredi 29 mars dernier, la gouvernance sécuritaire et paix du cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga a dénoncé "les massacres de plus de 20 jeunes" qui seraient membres du parti politique UNAFEC par "les militaires".

L'information a été aussi confirmée par Jean Ladislas Umba Lungange, président de cette formation politique membre de l'Union sacrée à travers une lettre de dénonciation. Depuis, aucune communication de la part du gouvernement provincial du Haut-Katanga n'a été faite quant à ce.

Patient Lukusa, à Lubumbashi