Le gouvernement a décidé d'instituer une commission chargée d'étudier les exactions éventuelles perpétrées par les militaires dans le cadre du conflit intercommunautaire Teke-Yaka dans le Maï- Ndombe.
C'est ce que renseigne le compte-rendu de la 96ème réunion du conseil des ministres présidée par Félix Tshisekedi, le 28 avril dernier.
Cette réunion de l'exécutif congolais a pris acte du rapport de la situation sécuritaire du pays présenté par le vice-premier ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, Jean-Pierre Bemba Gombo.
Ce rapport note notamment une accalmie dans le territoire de Kwamouth, pronvince du Maï- Ndombe.
"Le vice-premier ministre, ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a signalé qu'à l'Ouest, il s'observe une accalmie dans le territoire de Kwamourh, province de Mai- Ndombe. Il a informé le Conseil de l'institution d'une Commission chargée d'enquêter sur les exactions éventuelles perpétrées par les militaires dans le territoire de Kwamourh", lit-on dans le compte-rendu du conseil des ministres.
Par ailleurs, Jean-Pierre Bemba Gombo a fait part des nouveaux renforts rwandais en faveur du M23 dans certains axes dont principalement Chanzy, Runyonyi et Nyiragongo où l'armée rwandaise et le M23 continuent d'occuper des terres.
"Il a aussi évoqué le fait que les terroristes ADF/MTM poursuivent des attaques ciblées contre la population dans la profondeur de Mayangose, Mwalika, Ruwenzori et autres localités non tenues par les forces conjointes UPDF-FARDC. Pour y faire face, les éléments de la force conjointe FARDC/UPDF multiplient des patrouilles de combat dans la vallée de Mwalika, sanctuaire de ADF/MTM", renchérit le compte-rendu.
Il faut rappeler que le conflit Teke-Yaka a débuté depuis près d'une année.
Cette accalmie observée n'est point la première depuis le déclenchement des hostilités entre ces deux communautés locales.
A ce jour, le nombre de victimes de ce conflit se dénombre par centaine, 300 selon les derniers chiffres avancés par Human Rights Watch.
MD