Répression de la marche de l’opposition : Le ministre des droits humains exige des poursuites judiciaires contre les policiers auteurs de bavures

Samedi 20 mai 2023 - 20:41
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Droits tiers

L’heure est aux réactions après la répression de la manifestation de l’opposition par la police ce samedi 20 mai 2023 à Kinshasa. L’une des dernières enregistrées émane du ministre des droits humains Fabrice Puela.

Dans un communiqué publié ce jour, le ministre condamne l’attitude brutale de certains policiers face aux manifestants.

« Bien que comprenant à juste titre les impératifs de sécurité intérieure imposés par les nombreux défis auxquels font face la ville de Kinshasa et ses environs, nous condamnons avec la dernière énergie les actes de répression perpétrés par certains éléments de sécurité face aux manifestants de ce samedi 20 mai 2023 », lit-on dans le communiqué de Fabrice Puela.

Pour que ces dérapages ne se reproduisent plus, le ministre des droits humains appelle la justice à diligenter des enquêtes afin que les responsabilités soient établies.

« Dans l’entre-temps, nous exigeons de la justice des enquêtes urgentes pour que les responsabilités soient établies sur les différentes violations constatées des droits
de l'homme pour que ce cycle
de violence n'appartienne plus qu au passé
 », ajoute-t-il.

Dans des vidéos qui circulent dans les réseaux sociaux depuis les avant-midi, on voit des policiers s’en prendre brutalement à des manifestants de l’opposition, notamment un jeune garçon qui est en train d’être molesté par plusieurs policiers.

Alors que l’opposition avait prévu de manifester depuis plusieurs semaines afin de dénoncer la « vie chère, l’insécurité grandissante ainsi que le processus électoral chaotique », le gouverneur de la ville de Kinshasa a quand même daigner autoriser deux autres manifestations ce même samedi. L’une de son propre parti politique, ACP, et l’autre de la jeunesse du parti présidentiel, l’UDPS, évidemment avec différents itinéraires.  

Bienfait Luganywa