RDC: à Kananga, des acteurs judiciaires, politiques et de la société civile échangent sur les contentieux électoraux à venir "pour un processus électoral apaisé"

Vendredi 26 mai 2023 - 15:51
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Les organisations de défense des droits humains en République démocratique du Congo s'emploient pour un processus électoral "apaisé" dont les élections sont prévues au mois de décembre 2023.

En ville de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï-Central, les acteurs judiciaires, politiques et ceux de la société civile ont, tour-à-tour, échangé avec les membres du secrétariat exécutif provincial de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sur les entorses au droit au procès équitable, pendant et après les échéances de 2023.

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D'après l'organisation Action contre l'impunité pour les droits humains (ACIDH), initiatrice de ces assises, l'étude qu'elle a mené en 2020, révèle qu'il n'y a pas eu des procès équitable pour les manifestants arrêtés, alors qu'ils réclamaient la tenue des élections en 2018.

“L'objectif était d'échanger sur les garanties à un procès équitable. Nous avons présenté les garanties à un procès équitable, et nous avons chuté par la présentation de notre rapport intitulé : Chapelet d'entorse au droit à un procès équitable, que nous avons publié depuis 2020, à l'occasion de différentes décisions rendues contre les membres de mouvements prodémocratie, les défenseurs de droits humains et les parties de l'opposition qui ont été arrêtés lors du troisième cycle électoral puisqu'ils manifestaient librement pour réclamer la tenue des élections. Nous sommes en train de traverser le quatrième cycle électoral, la crainte c'est que, ce qui s'est passé la foi passée ne puisse se reproduire”, a déclaré Mireille Mbuyi de l'ACIDH.

À l'issue de la journée du mercredi 24 mai 2023, réunissant les acteurs judiciaires, les magistrats ont été appelés à se laisser guider par le respect de la Loi.

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“Les échanges que nous avons eus, ce sont les échanges qui vont porter du fruit à ce cycle électoral qui est en cours (…). Le magistrat a pour guide la Loi. Il doit se conformer à la loi dans la manière de dire le droit dans les contentieux électoraux qui sont en train de venir ”, a démontré Wamba Kabelu, premier président de la Cour d'appel du Kasaï-Central.

Au deuxième jour, soit le jeudi 25 mai 2023, les acteurs politiques et ceux de la société civile ont, à leur tour, loué l'initiative qui, selon eux, tombe au moment opportun.

“C'est une belle initiative que je salue à son juste titre. Elle doit nous être utile en cette année électorale puisque tout ce qu'elle a relevé comme bavures, c'est des faits qui ont eu lieu pendant toujours un cycle électoral ”, se rappelle Jacques Nkole, un acteur politique du Kasaï-Central.

La CENI, pour sa part, se réjouit de cette démarche, car, poursuit-elle, elle permet de parler aux différentes parties des procédures à suivre selon la loi électorale, lors des contentieux.

Il sied de rappeler par ailleurs que la République démocratique du Congo s'apprête à organiser son quatrième cycle électoral à la fin de cette année. Il s'agit dans un premier temps de la présidentielle et de législatives nationales et provinciales.

Alain Saveur Makoba, à Kananga