A Goma, le gouverneur de l'Ituri a "démontré" des avancées sécuritaires dans sa province devant Sama Lukonde (porte-parole)

Dimanche 28 mai 2023 - 17:18
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Lors d'une seance d'évaluation de l'état de siège par le premier ministre de la République démocratique du Congo, Sama Lukonde, tenue à Goma (chef-lieu de la province du Nord-Kivu), le vendredi 26 mai 2023, le gouverneur militaire de l'Ituri a évoqué des avancées sur le plan sécuritaire enregistrées dans sa juridiction.

Ces avancées ont été relevées au cours d'un exposé présenté par le lieutenant-général Luboya N'kashama Johnny au chef du gouvernement et sa suite, renseigne son conseiller en communication et porte-parole de l'armée en Ituri.

Selon le lieutenant Jules Ngongo, ces avancées sur le plan sécuritaire se traduisent par le fait "qu'aucun groupe armé n'a pu contrôler un territoire" de la province.

"Quant à la situation securitaire, dans son exposé, le commandant des operations (Gouverneur militaire) a démontré clairement que nous avons avancé parce que aucun groupe armé n'a pu contrôler  un territoire ou une entité, de grandes agglomérations. Par contre, les forces armées de la République démocratique du Congo mènent les opérations de reconquête de tous les villages mais aussi, elles sont en train de consolider tout ce qui a été récupéré pendant les deux ans de l'état de siège", a-t-il déclaré dans une communication à la presse, le samedi 27 mai.

Par ailleurs, pour le retour de la paix sur l'ensemble de la province de l'Ituri, le gouverneur militaire, préconise un certain nombre d'éléments.
Il s'agit notamment du renforcement de la capacité opérationnelle de l'armée (ce qui passe notamment par la dotation de l'armée en moyens conséquents, l'augmentation de l'effectif,..), le dialogue entre les filles et fils de l'Ituri, assistance humanitaire aux déplacés, le P-DDRCS déjà lancé (Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation) et la justice.

Il sied de noter toutefois que depuis le mois de décembre 2022, les atrocités ont repris de plus belle en Ituri. En dehors des rebelles ADF, auteurs de plusieurs exactions sur les populations civiles au sud d'Irumu, des groupes armés locaux pourtant signataires d'actes d'engagements de cessation des hostilités ont multiplié les attaques contre les civils à Djugu et Mahagi. 
Selon la société civile de l'Ituri, plus de 470 civils ont été tués à la période allant du 1er janvier au 28 avril de l'année en cours.

Séraphin Banangana depuis Bunia