Le général Placide Nyembo, commissaire divisionnaire de la Police au Nord-Kivu de 2017 à 2019, a comparu comme renseignant à l'audience de ce vendredi 9 juin 2023, au procès du député national Édouard Mwangachuchu, à la prison militaire de Ndolo.
Il était question pour la Haute Cour militaire de vérifier l'origine des policiers dont les unités de provenance n'étaient pas mentionnées sur les bulletins de service. D'où, les allégations du ministère public selon lesquelles ces éléments en surplus provenaient du M23 et du CNDP.
Interrogé par les juges de la Haute Cour militaire, le général Placide Nyembo a affirmé ne pas connaître l'origine de ces éléments dont les unités de provenance ne sont pas reprises sur les bulletins de service signés par lui. Il soutient que c'est son adjoint à qui il fait pleinement confiance qui dressait ces listes.
"Je signais les bulletins de service en faisant confiance à mon adjoint. Effectivement, sur ces listes, la rubrique unité d'origine était vide pour certains éléments. Je pouvais supposer que ces éléments provenaient de la Police des Mines", a-t-il déclaré.
Quant à l'augmentation de l'effectif des policiers devant garder la société minière SMB, le général Placide Nyembo a affirmé que cela relève d'un avenant signé avec une représentante de cette société, faisant passer le nombre de 20 à 43 policiers.
Si le général Placide Nyembo a affirmé que ces 43 éléments devaient se relayer avec 43 autres, le prévenu Robert Mushamalirwa, chef de la sécurité de la société SMB au moment des faits, a déclaré qu'après la relève, les autres 43 éléments devaient rester sur place. Ce qui donnait un total de 86 éléments actifs sur ce site minier.
Au terme du débat, la Haute Cour militaire demande au général Placide Nyembo d'apporter l'avenant du contrat qui portait le nombre de policiers commis à la garde de la société minière SMB de 20 à 43.
ODN