Réagissant à une question des avocats de la République à l'audience de ce vendredi 16 juin 2023, le député national Édouard Mwangachuchu a rejeté certaines informations contenues dans les procès verbaux dressés par les renseignements militaires (DEMIAP).
Il affirme avoir été forcé de signer ces procès verbaux avec une arme à feu. Les informations qu'il rejette contenues dans ces PV renseignent qu'il aurait reconnu être le propriétaire de la société SMB.
« La SMB ce n'est plus moi personnellement. Tout a changé. La société SMB ne m'appartient plus. Ce périmètre a un permis d'exploitation qui a été transformé. Il suffit d'envoyer les gens du CAMI pour vérifier. Les propos contenus dans le PV d'interrogatoire ne viennent pas de moi. Je vous informe qu'à la DEMIAP, on m'a imposé des choses. Quand ils m'ont fait des interrogatoires, je leur ai dit que je ne savais pas lire, car ne disposant pas de mes lunettes. Et on m'a obligé de signer. Le général qui était là avait son arme pointée sur moi. Je lui ai dit pourquoi utilisez-vous une arme pour me faire signer le document. C'est ainsi que j'ai signé sans lire », a-t-il déclaré.
Abondant dans le même sens, les avocats du député national Édouard Mwangachuchu ont affirmé que leur client a fait des démarches régulières pour la cession du permis d'exploitation dont il disposait. Ils promettent de brandir à l'audience prochaine le permis d'exploitation tel que cédé.
Réagissant à la Haute Cour militaire qui a brandi un statut d'entreprise de 2014 faisant de Mwangachuchu associé au sein de la société SMB, ces juristes ont brandi un autre statut datant de 2018 qui démontre que Mwangachuchu n'est plus propriétaire de cette société.
Soulignons que l’audience de ce jour était aussi l'occasion pour la Haute Cour militaire de confronter les renseignants parmi lesquels les anciens et actuels responsables de la Police du Nord-Kivu.
Il s'agit notamment des généraux Placide Nyembo, Fidèle Awashango, ABA Van et Van Kasongo.
ODN