Comme promis, le procureur général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde Mambu, a réuni la presse, ce mercredi 19 juillet 2023, pour faire le point sur l'avancement des enquêtes sur l'assasinat du député national Chérubin Okende. A l'en croire, la Police scientifique a confirmé à ce stade que la balle tirée sur la victime est venue bel et bien de l'arme à feu trouvée à côté de son corps sans vie.
« Nous avions requis différentes expertises, notamment l'expertise de la Police scientifique, l'expertise en cyber criminalité, l'expertise en télécommunication cellulaire et l'expertise en médecin légale. Toutes ces expertises se sont mises à l'œuvre et chacune nous livre les résultats des enquêtes. Les résultats nous parviennent au fur et à mesure. De manière beaucoup plus pragmatique, la Police scientifique nous a confirmé par exemple que la balle qui a été tirée sur la victime est bel et bien partie de l'arme trouvée à côté du corps. La balle a été tirée de l'intérieur du véhicule », a-t-il déclaré.
A en croire le PG près la Cour de Cassation, l'autopsie n'est pas encore opérée à ce stade. Cependant, les réquisitions à experts sont déjà lancées. Les experts locaux ont été demandés d'attendre les experts internationaux avec qui un contact est déjà établi afin d'avoir des résultats consolidés qui feront l'unanimité.
« La réquisition à expert a été faite. Mais les devoirs requis n'ont pas encore été effectués pour la simple et bonne raison que nous avons besoin des résultats consolidés. Nous voulons être le plus objectif possible. Nous ne manquons pas l'expertise locale. Mais nous voulons de l'expertise qui puisse être aussi un autre son de cloche venant de l'extérieur. En tant qu'enquêteurs, instruction judiciaire, nous avons sollicité aussi l'expertise extérieure qui est attendue. Je peux vous confirmer que je suis en contact avec eux qui doivent venir de la Belgique, ceux de la Monusco et ceux de l'Afrique du Sud et de la France qui sont attendus. C'est pour des raisons d'objectivité », a-t-il indiqué.
Parlant du garde du corps de Chérubin Okende qui est aux arrêts depuis lors pour raison d'enquête, le PG près la Cour de Cassation a indiqué que ses déclarations à ce stade ne sont pas constantes. Il soutient que tout ce qui peut être retenu à ce stade est que ce suspect se trouve être l'une des personnes qui ont été avec la victime durant ses derniers moments.
« Ce suspect que nous avons encore entre nos mains a été entendu. Il a fait beaucoup de déclarations. Là où ça complique c'est que ses déclarations ne sont pas constantes. Il fait des déclarations qui ne semblent pas nous aider à pouvoir nous faire une conviction. Mais c'est cela aussi la conviction que nous pouvons nous faire, lorsque quelqu'un dit aujourd'hui une chose, demain une autre et le lendemain autre chose. Au gré de l'évolution de nos investigations, ce suspect là nous paraît être la personne, sinon l'une des personnes qui, en dernier lieu, ont été avec la victime. Nous sommes en train d'évoluer avec lui et ses déclarations vont certainement nous permettre de chuter », a-t-il soutenu.
Parlant de l'expertise en matière de télécommunications, le PG près la Cour de Cassation a indiqué que les téléphones de la victime, ceux de son garde du corps et du chauffeur sont en train d'être passés au crible par des experts. Il rassure que les résultats vont permettre de donner une idée du film des évènements.
Le procureur général près la Cour de Cassation a conclu son propos en mettant en garde toux ceux qui propagent des faux fruits autour de cet drame. Il a appelé tout celui qui détiendrait une information en rapport avec ce décès à approcher la justice pour la lui communiquer afin d'aider les enquêtes en cours.
ODN