RDC : des mouvements citoyens réclament "une justice transitionnelle" pour les victimes du génocide 

Jeudi 3 août 2023 - 11:58
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Photo 7SUR7.CD

Dans une activité commémorative de la journée de génocide en République démocratique du Congo, organisée dans la soirée du mercredi 02 août 2023 en face du bâtiment du 30 juin, siège de l'Assemblée provinciale du Haut-Katanga à Lubumbashi, les jeunes des mouvements citoyens dont LUCHA, Filimbi, Voix du peuple continuent toujours de réclamer "une justice transitionnelle" pour les victimes.

Avec des bougies allumées et le drapeau de la RDC étalé par terre, les jeunes des mouvements citoyens ont aussi salué l'officialisation de ce jour par le chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour toutes ces personnes qui ont perdu leur vie dans différents massacres RDC.

« D'ailleurs, nous félicitons le président de la République qui vient d'officialiser ce jour, le 02 août devient une journée commémorative pour le génocide congolais. Nous sommes ici pour cette raison, pour nous souvenir, pour cette commémoration pour dire au monde entier que nous avons besoin de la justice et que le rapport Mapping soit analysé et que la justice transitionnelle soit d'application dans notre pays », a déclaré Duc Mbuyi, représentant de la Lutte pour le changement au micro tendu par 7SUR7.CD.

Dans leur déclaration, ces jeunes ont par ailleurs souhaité que le 02 août de chaque année puisse être une journée qui interpelle tout le monde face aux vies humaines perdues dans les diverses guerres. Ils ont aussi appelé les autorités congolaises et internationales à protéger la vie humaine.

« Nous voulons le dire à haute voix que nous avons besoin d'avoir la justice dans notre pays. C'est pour cette raison que nous commémorons ces morts et nous appelons toutes les autorités tant nationales qu'internationales que nous avons été tués, ça été un génocide et ça ne doit pas passer inaperçu. Nous voulons que ce jour soit un jour interpellateur pour ceux qui nous tuent et pour ceux qui ont participé d'une manière ou d'une autre à ce génocide parce que la vie humaine est sacrée et doit être protégée. C'est le devoir de l'État et de toutes les institutions. C'est aussi le devoir de chacun de nous », ont-ils fait savoir.

Le même jour à Kinshasa, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi a présidé la cérémonie solennelle commémorative des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité. Félix Tshisekedi a rassuré les victimes que les auteurs de ces crimes subiront la rigueur de la loi.

Patient Lukusa, à Lubumbashi