Candidate déclarée à l'élection présidentielle, Marie-Josée Ifoku s'engage à mettre son mandat à contribution pour bâtir une nouvelle République. Une fois élue, elle s'attend à ne placer que les intérêts du pays au-dessus de toute ambition personnelle et à transformer la RDC en une nation prospère et démocratique.
Au cours d'un point de presse animé ce jeudi 17 août 2023 à Kinshasa, la présidente de l'Alliance des Élites pour un Nouveau Congo (AeNC) a mis en évidence sa vision de « la rupture du système de prédation par la Kombolisation pour la renaissance de la RDC » qui est, d'après ses propos, une voie salvatrice de sortie du cycle infernal dans lequel le pays se trouve depuis plusieurs décennies. En un mot, elle a exprimé son intention de rompre avec l'ancienne politique corrompue et de s'attaquer aux défis profonds auxquels fait face la RDC.
« Nous voulons un mandat électoral pour la renaissance de la RDC. Ce mandat électoral n'a qu'un seul objectif : déraciner et renverser, détruire et démolir toutes ces mauvaises habitudes et mentalités, planter une nouvelle semence et bâtir une nouvelle République. Telle est ma vision de la Kombolisation », a-t-elle affirmé.
Au cœur de son projet de société, elle s'est engagée à lancer une vaste transformation institutionnelle visant à renforcer les bases de la démocratie en RDC. Elle a promis de mettre en place des réformes visant à garantir l'indépendance de la justice, à renforcer les institutions de gouvernance et à promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques. S'agissant des actions prioritaires, elle a fait mention notamment de :
- Établir un état des lieux complet de l'État depuis 1960 ;
- Mettre en place deux autres institutions d'appui à la démocratie, le Conseil National de Médiation et la Commission constituante pour la 4ème République ;
- Encourager la participation des citoyens à chaque étape de la transition. Il s’agit d’organiser des assemblées citoyennes, des groupes de travail et des consultations régulières pour permettre aux gens d'exprimer leurs opinions et de contribuer à la conception des nouvelles institutions et politiques ;
- Investir dans l'éducation civique et la sensibilisation des citoyens sur les principes démocratiques, les droits et responsabilités, et les enjeux clés de la transition ;
- Renforcer la compréhension des citoyens sur la nouvelle République et encourager leur engagement actif dans la vie politique ;
- Veiller à ce que la transition vers la nouvelle République se déroule de manière pacifique et inclusive, en respectant les droits de tous les groupes et en encourageant la diversité et l'égalité des chances ;
- Promouvoir la réconciliation nationale et rechercher des solutions inclusives pour les défis et les tensions existantes.
« En utilisant ce mandat électoral comme une opportunité de transition vers une nouvelle République, nous pourrons créer un véritable processus démocratique participatif et inclusif qui permettra de bâtir une société plus juste, équitable et démocratique (...). Mon souhait est de nous voir ériger ensemble un véritable État de Droit, un État fort économiquement, un État fort militairement et bien sûr un État souverain », a indiqué M-J Ifoku.
Seule femme candidate à la dernière élection présidentielle en RDC, M-J Ifoku compte s'appuyer sur son parcours, son leadership et son engagement envers la société congolaise pour l'emporter cette fois-ci.
« Cette transition que j’avais proposée à toute la classe politique, qui a été un mort-né, vient de retrouver vie en portant moi-même ma propre vision, en l’actualisant à travers l’annonce de ma candidature à la magistrature suprême comme un mandat de 5 ans au lieu de 2 ans pour mieux préparer la naissance de cette précieuse et ravissante République, celle qu’il nous faut et qui nous convient, celle qui sera construite par les Congolais eux-mêmes et pour leur propre bonheur », a-t-elle déclaré.
Comme en 2018, M-J Ifoku sera dans la course pour briguer la magistrature suprême lors des joutes électorales prévues en décembre. Elle avait annoncé sa candidature le lundi 31 juillet dernier à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Merveil Molo