L'organisation Partenariat pour la protection intégrée (PPI) a documenté, pour le seul mois d'août 2023, 43 nouveaux cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en République démocratique du Congo.
Dans son feuillet rendu public et dont copie est parvenue à 7SUR7.CD le dimanche 17 septembre 2023, cette organisation œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains, souligne que le mois d'août a connu une augmentation "exponentielle" de 20 cas par rapport au mois de juillet 2023 qui avait enregistré 23 cas. A en croire ce feuillet, la province du Nord-Kivu est en tête en nombre des cas enregistrés en août.
"La province du Nord-Kivu vient en tête d'affiche. Ainsi, une journaliste a été tuée le 30 août à Goma lors d'une répression d'une manifestation, un autre a été arrêté en plein exercice de son travail pendant la même manifestation, 4 défenseurs des droits humains ont été arrêtés par des éléments FARDC à Bulenge alors qu'ils sensibilisaient les déplacés. Un président de la société civile du groupement de Waloa-Loanda vit sous les menaces de mort du groupe armé Kifua-Fua, un défenseur des droits humains a été violemment agressé par un major FARDC devant la maison communale de Karisimbi", peut-on lire dans ce feuillet.
Au Sud-Kivu, cette ONG dit avoir documenté 5 cas de violation, 2 en Ituri et 3 au Maniema. PPI demande au président de la République de redéfinir la vraie mission de l'unité des militaires de la Garde républicaine (GR) dont plus d'un ne cesse de décrier la violation et l'agressivité qui caractérisent ses éléments.
PPI demande également au gouvernement congolais de mettre tout en œuvre pour un retour effectif de la paix en RDC et dans les provinces sous état de siège.
Il sied de rappeler que le journaliste Bujakera Tshamala est aux arrêts à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, depuis la semaine dernière.
Déogratias Cubaka, à Bukavu