En séjour à New-York pour l'assemblée générale des Nations-Unies, le chef l'État Félix Tshisekedi, évoquant la revisitation du contrat chinois, a salué le travail abattu par l'Inspection Générale des Finances (IGF) dirigée par Jules Alingete pour son implication, face à la presse le 19 septembre 2023.
« Séduit par le leadership incarné » par Jules Alingete, le président de la République a indiqué que l’Inspection générale des finances « est tenue et dirigée par un homme très brillant, Jules Alingete.
S'agissant tout justement de ce contrat chinois, le chef de l'État a fait savoir que son souhait était qu'il devienne gagnant-gagnant pour que la RDC en tire profit, ce qui n'est pas le cas jusqu'ici.
« Permettez-moi de ne pas parler ici de ces contrats entre la République démocratique du Congo et les entreprises chinoises parce que je n’ai jamais fait partie des négociations. Mais, j’avais tracé une ligne qui montre les principes que je défends. C’est-à-dire nous voulons un partenariat qui soit gagnant-gagnant, win-win.
Jusqu’ici, nous avons constaté, et je ne suis pas le seul à le dire, j’ai parlé de l’Inspection Générale des Finances, qui est tenue et dirigée par un homme très brillant, Jules Alingete, pour ne pas le citer, qui a fait le constat que, depuis que nous avons contracté cette entente avec les Chinois, les entreprises chinoises ont gagné près de 10 milliards de dollars et la RDC même pas 1 milliard. C’est vraiment disproportionné comme partenariat et il fallait donc le rééquilibrer », a-t-il révélé.
Mais lors de son récent voyage en Chine, a-t-il poursuivi, les choses ont évolué positivement.
« Nous avons été heureux de constater que nos partenaires chinois étaient disposés à nous écouter et ont compris que la RDC avait raison de regarder les choses de cette manière. Ils ont fait un constat malheureux que, jusque-là et malheureusement, avant nous, il n’y avait pas ce genre de considération. Donc ce n’était pas à eux de faire le travail de la RDC à la place des Congolais », a lâché le chef de l'État.
À en croire Félix Tshisekedi, c’est ce qui explique que les entreprises chinoises ont été enthousiasmées par la proposition de la partie congolaise de revoir ce partenariat dans le but de faire gagner aussi la République démocratique du Congo.
« Et nous sommes repartis dans une nouvelle aventure, cette fois-ci pour ne pas laisser un des partenaires frustrés », a-t-il ajouté.
Contrat win-win sans dose de néocolonialisme !
Le 10 juillet dernier, l'inspecteur général des finances chef de service Jules Alingete a décrié « l’attitude hautaine » des délégués des entreprises chinoises, Crec, Sinohydro et Exim Bank. Il se passait qu'au sortir du palais de la nation, Jules Alingete
s’était offusqué de ce qu’il a qualifié de néo-colonialisme jaune auquel, d’après lui, les Congolais ne sauront se soumettre.
Fin février, le rapport de l’Inspection Générale des Finances dénonçait le caractère déséquilibré de ce contrat chinois conclu du temps de Joseph Kabila, il y a 15 ans.
Jephté Kitsita